Politique

Des procès importants programmés pour ce dimanche

Le procès en appel de Louisa Hanoune, Mohamed Mediene dit Toufik, Athmane Tartag dit Bachir, ainsi que Saïd Bouteflika s’ouvre ce dimanche 9 février au tribunal militaire de Blida.

Les quatre personnes ont été condamnées en première instance, fin septembre, par le tribunal militaire à quinze ans de prison ferme chacun pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’État ».

À l’origine de l’enclenchement de la procédure, une réunion suspecte tenue fin mars et ayant pour objet la destitution du chef d’état-major de l’ANP et la mise en place d’une période de transition à la tête de l’État dirigée par l’ancien président de la République, Liamine Zeroual. Ce dernier avait refusé l’offre.

Lors du premier procès, Said Bouteflika et Bachir Tartag avaient refusé de répondre aux questions du juge. Louisa Hanoune et Mohamed Mediene, dit Toufik, avaient répondu aux questions, sans parvenir à convaincre le juge de leur innocence.

Quelle sera l’attitude des quatre prévenus, ce dimanche ? Vont-ils parler ? Si oui, vont-ils faire des révélations sur la gestion des premières semaines du Hirak ? Le premier procès a beaucoup déçu. Il s’est déroulé à huis clos et les deux prévenus qui ont choisi de répondre aux questions du juge n’ont rien dit de particulier.

Ce dimanche, le procès devrait également se tenir à huis clos. Comme en septembre dernier, ce sont les avocats qui se chargeront d’informer le public dans la limite de ce que l’exercice autorise.

Autre procès attendu, ce dimanche, celui Fodil Boumala qui comparaitra devant le tribunal de Dar El-Beïda. L’activiste, en détention depuis le 19 septembre dernier, est accusé d’“atteinte à l’unité nationale” et d’“affichage de tracts portant atteinte à l’unité nationale”.

Dimanche dernier, Samir Benlarbi, un autre activiste du Hirak, a été relaxé par le tribunal de Sidi M’Hamed. Il avait été arrêté le 16 septembre, soit trois jours avant Fodil Boumala. Il était accusé d’« atteinte à l’intégrité territoriale » et de « diffusion ou détention de publication portant atteinte à l’intérêt national ». Des chefs d’inculpation similaire à ceux retenus contre Fodil Boumala.

Les juges de Dar el Beida suivront-ils ceux de Sidi M’Hamed en relaxant Fodil Boumala dont la détention est régulièrement dénoncée par les manifestants et les acteurs de l’opposition ? Une chose est sûre, le verdict du procès de Boumala fournira une indication supplémentaire sur les intentions du pouvoir concernant les acteurs du Hirak.

Plusieurs autres activistes et manifestants du Hirak devraient comparaître ce dimanche à travers le pays. À Bordj Bou Arreridj, l’activiste Brahim Laalami, en détention depuis le 21 novembre dernier, sera interrogé par le juge dans une nouvelle affaire.

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