L’avocat et défenseur des droits de l’Homme, Mokrane Ait Larbi, a estimé, ce mardi 20 août, que la libération des détenus d’opinion et la réponse aux autres revendications populaire pourraient constituer une porte de sortie de la crise politique que vit le pays.
« La prise de décisions rapides et courageuses dans un objectif d’apaisement n’est pas une faiblesse comme le pensent certains, mais elle traduit la force de tout Etat à répondre aux revendications légitimes du peuple et sa capacité à résoudre les conflits par les moyens civilisés », écrit l’avocat dans un communiqué.
Pour Me Ait Labri, des solutions juridiques existent. « Les juges peuvent de leur propre chef, à la demande de la défense ou du parquet, prononcer le non-lieu du fait que l’acte de port du drapeau amazigh n’est pas criminalisé », explique-t-il.
Il en veut pour preuve le cas traité par le tribunal d’Annaba où une juge a prononcé la relaxe pour un jeune porteur du drapeau amazigh. « Le drapeau amazigh est un symbole de la culture et l’identité amazighes (…) il ne peut entrer en conflit ou en compétition avec le drapeau national symbole de la souveraineté nationale », a rappelé l’avocat pour qui l’emblème amazigh « est une partie intégrante des éléments constitutifs de l’identité nationale que l’Etat se doit de protéger conformément à la Constitution ».