Nouvelle sortie médiatique du secrétaire général par intérim de l’organisation nationale des moudjahidine (ONM). Mohand Ouamar Benelhadj s’est exprimé comme il le fait chaque fin de semaine sur la chaîne Youtube de l’organisation.
Il a abordé plusieurs questions liées à l’actualité nationale. Comme d’habitude, ses propos sont tranchés et sans équivoque.
Le moudjahid a saisi l’occasion de l’approche de la fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, le 5 juillet, pour demander au président de la République de gracier tous les détenus d’opinion dont le nombre avoisine les 300, selon le CNLD. Parmi ces détenus figure « le fils d’Amirouche », qui a été placé dimanche 27 juin sous mandat de dépôt après ses déclarations controversées sur des personnalités historiques dont l’Émir Abdelkader et le président Boumedienne.
M. Benelhadj indique au passage qu’une demande d’audience a été introduite il y a quelques jours et que l’organisation n’a pas encore reçu de réponse de la Présidence.
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« Nous entrons dans la nouvelle Algérie, et c’est ce que nous souhaitons vraiment. Nous avons une nouvelle assemblée, il y aura un nouveau gouvernement et le 5 juillet approche. Je lance un appel au président de la République pour qu’il gracie à cette occasion les détenus d’opinion, surtout les moudjahidine emprisonnés. Ils doivent dépasser les 80 ans, ils ne sont pas faits pour la prison. Je ne pense pas que quelqu’un parmi eux ait tué ou commis un crime. Je lui demande de les gracier ainsi que les enfants de chouhada détenus, parmi lesquels le fils d’Amirouche qui, peut-être a dit quelque chose qu’il n’avait pas le droit de dire », a expliqué M. Benelhadj.
Benelhadj répond à Benzaim
L’intérimaire de l’ONM est par ailleurs revenu à la charge concernant les attaques qu’il a subies, après avoir appelé à « mettre le FLN au musée », de la part du sénateur de ce parti Abdelouahab Benzaïm. Celui-ci a notamment remis en cause sa légitimité et lui a demandé « de laisser la place aux jeunes ».
« Le plus jeune d’entre nous devrait avoir dans les 78 ans. Il ne peut pas y avoir de rajeunissement ou de renouveau. Il a dit que je suis âgé et que je dois laisser la place aux jeunes. Il faudra donc créer de nouveau moudjahidine, des moudjahidine sans guerre, si on suit ce cerveau du Sénat », répond-il avec ironie.
Benzaïm a aussi accusé Benlhadj d’être du Front des forces socialistes (FFS). « Je n’appartiens à aucun parti depuis que j’ai quitté en 1987 ce parti-là auquel il appartient (le FLN, ndlr) et si, demain, je devais rejoindre un parti, ce serait le FFS. Même si c’est un parti d’opposition, il reste le parti d’Aït Ahmed. Et qu’est-ce qu’il a le FFS ? Je ne suis pas de ce parti, mais je n’aurai pas honte de lui appartenir. Ce serait un honneur. Le FFS n’a aucun secrétaire général en prison ou à l’étranger. Qu’il voit d’abord où sont les responsables de son parti », a-t-il asséné.