Mohand Ouamar Benelhadj, secrétaire général par intérim de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), a lancé, ce vendredi 12 juillet, un appel aux autorités du pays leur demandant un geste de clémence en direction des détenus du hirak.
« Nous demandons un geste de tolérance et de fraternité de la part des responsables en direction des détenus emprisonnés à cause des revendications populaires. Je parle de ceux qui ont été arrêtés pour un écart de langage ou l’emblème amazigh », a déclaré M. Benelhadj dans un entretien vidéo diffusé par l’ONM.
Par « écart de langage », le chef de l’ONM fait allusion au moudjahid Lakhdar Bouregaa en détention après des déclarations sur l’armée.
« Ces gens ne méritent pas la prison. Cet appel que nous lançons au nom des Moudjahidine, s’adresse aussi aux magistrats. Un an de prison pour une pancarte et quelqu’un qui commet un faux et vole, on le condamne à six mois. Il y a un déséquilibre », a-t-il dit.
« Je le dis même si je risque des poursuites. Je suis prêt à aller en prison. J’ai passé six ans dans les prisons coloniales. Je suis entraîné », a-t-il ajouté.
« Je lance cet appel au nom de l’ONM. Nous demandons un geste de clémence et de fraternité », a insisté Mohand Ouamar Benelhadj.
Sur le plan politique, le secrétaire général par intérim de l’ONM a apporté son soutien à la prolongation du mandat du président Abdelkader Bensalah. « L’Etat doit continuer. Il ne doit pas y avoir d’effondrement de l’Etat. L’Etat doit fonctionner jusqu’à la fin de cette période », a-t-il expliqué.