Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) maintient la pression sur les autorités. Au lendemain de la libération sans comparution de Sabrina Malek, arrêtée vendredi dernier en possession du drapeau amazigh, le Comité revient à la charge concernant le cas des autres détenus du Hirak.
Il a une nouvelle fois dénoncé les conditions de détention des détenus du Hirak à la prison d’El Harrach et le traitement de ce dossier par les autorités judiciaires. Selon le CNLD, le communiqué publié samedi par le ministère de la Justice confirme « les pressions et chantage exercés par l’administration pénitentiaire d’El Harrach sur Samira Messouci, en détention arbitraire depuis le 30 juin ».
« Les tentatives répétées de cette administration d’imposer à Samira Messouci le port du hijab puis du khimar comme condition pour accéder aux soins, avant de se rétracter au port d’un voile uniquement le jour de sa présentation devant le tribunal de Sidi Mhamed ne sont que des signes annonciateurs d’une république islamique couplée à une dictature militaire », souligne le CNLD.
Le Comité rappelle que Belkacem Zeghmati, actuel ministre de la Justice, état procureur général de la Cour d’Alger au moment des arrestations de ces détenus en juillet dernier. Il « dénonce encore une nouvelle fois ces graves dérives de ce ministère de la justice et l’administration de la prison d’El Harrach notamment dans la lenteur de l’instruction judiciaire et dans le traitement de l’ensemble des détenus ».
« Le CNLD exige encore une nouvelle fois la libération immédiate et inconditionnelle de l’ensemble des détenus d’opinion à l’échelle nationale », conclut le communiqué qui appelle à un sit-in jeudi prochain « devant le tribunal de Sidi M’Hamed, où seront présentés à 10 h devant le juge d’instruction, quatre des détenus du port du drapeau Amazigh, à savoir Samira Messouci, Chalal Amokrane, Aouici Mustapha et Kichou El-Hadi ».