Le tribunal de Mostaganem a placé sous mandat dépôt, ce lundi, un citoyen pour fausse déclaration et a condamné à six mois de prison avec sursis 16 autres personnes arrêtées lors des manifestations nocturnes qu’a connues la ville samedi soir, rapporte El Khabar sur son site internet.

Les personnes arrêtées étaient poursuivies pour « atteinte à l’ordre public » et « organisation d’une manifestation non autorisée ». Des citoyens et des proches des détenus se sont rassemblés devant le tribunal en soutien aux personnes arrêtées et pour rejeter la présidentielle du 12 décembre.

A Oran, le représentant du parquet a requis, ce matin, une peine de six mois de prison ferme à l’encontre d’un jeune du Hirak arrêté au soir des fêtes célébrant l’anniversaire du 1er novembre, ajoute El Khabar.

D’autre part, le tribunal de Oued Souf a reporté le procès de 4 détenus au 16 décembre prochain avec refus de les laisser en liberté provisoire. Le collectif des avocats constitué dans l’affaire, en l’occurrence Me Abdelghani Badi, Mostefa Bouchachi, Noureddine Ahmine et Noureddine Benissad, ont apporté leur soutien aux détenus et à leurs familles.

« Ce sont des jeunes qui sont sortis pour revendiquer leurs droits. Ils ont été interpellés et emprisonnés. Nous pensons que cette poursuite n’est pas fondée. Plus que cela, cette affaire ne nécessite pas la prison, du point de vue de la loi », a déclaré l’avocat et militant des droits de l’Homme Mustapha Bouchachi. Le collectif des avocats a tenu à rassurer les familles des détenus quant à l’issue du procès prévu le 16 décembre. Un rassemblement en soutien aux personnes incarcérées s’est tenue devant le tribunal.

A M’sila, sept détenus ont été présentés devant le procureur de la République. Ils ont été arrêtés lors du meeting électoral du candidat Ali Benflis, hier dimanche. Selon le Comité pour la libération des détenus CNLD, il s’agit de Rehali Mokhtar, Mohamed Athmane, Assil Abdelhafid Laifa, Merouane Ledjlet, Dehimi Ziane Ammar, Athmane Mohamed et Baghdadi Abderrazak.