Les quatre militants arrêtés pour port du drapeau amazigh lors des manifestations ont été auditionnés, ce jeudi matin, par le juge d’instruction de la 2e chambre près le tribunal de Sidi M’hamed.
« Les quatre détenus sont effectivement passés devant la chambre d’accusation où le juge d’instruction les a auditionnés dans le fond. Il y a eu des questions de la part du juge d’instruction et aussi de la défense. En tant que collectif (de la défense) nous avons posé des questions pour savoir si les accusés avaient auparavant brandi l’emblème amazigh ou non. Nous avons démontré que l’affaire était purement politique », a indiqué à TSA Me Hamaili Boubaker membre du collectif des avocats.
Le juge d’instruction a, selon le code des procédures, les attributions de faire un renvoi devant la juridiction compétente, prononcer le non-lieu ou bien les libérer provisoirement avec un renvoi devant la juridiction compétente, ajoute l’avocat.
« Il m’a semblé que le juge d’instruction de la 2e chambre n’a pas trop approfondi car sachant pertinemment que cette accusation ne doit pas avoir lieu du moment que la loi ne stipule pas que le port de l’emblème amazigh est une infraction et donc passible de poursuites », a précisé l’avocat.
La défense a demandé la libération des détenus ou le non-lieu. Le juge se prononcera « le plus tôt possible », observe l’avocat. La défense reste « très optimiste » quant à la décision du juge d’instruction. « La décision du juge sera connue le dimanche 8 septembre, après procédure », a indiqué le Collectif national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook.
Les détenus auditionnés sont Messouci Samira, Aouissi Mustapha, Chaâlal Mokrane et Kichou El Hadi. Ils avaient été arrêtés vendredi 28 juin à Alger et placés, le dimanche 30 juin, sous mandat de dépôt.