Abdennacer Louni et Mohamed Mehdane, deux anciens cadres de la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR) ont dénoncé, dans un communiqué, leur « licenciement abusif » à cause de leur dénonciation de « malversations » au sein de l’assureur public.
« Il s’agit, entre autres, de dilapidation de deniers publics, d’abus de pouvoir exercé par une minorité qui gravite autour du Président directeur-général, et bien entendu le laxisme de ce dernier qui laisse faire ; pis encore, encourageant des pratiques qui relèvent à nos yeux du pénal », avancent les deux anciens cadres de la compagnie dans leur communiqué.
M. Louni, Secrétaire général du syndicat d’entreprise CAAR et M. Mehdane, Président du Comité de participation de la même entreprise se disent « victimes d’un licenciement abusif et arbitraire » survenu « à la veille de leur départ à la retraite ». Selon eux, il leur a été reproché d’avoir émis « des réserves dans le bilan de 2017 » de leur entreprise.
Leur doléance « consistant à demander une « expertise » de ces bilans n’ayant pas été suivie d’effet », les deux anciens cadres de l’entreprise ont dénoncé les « irrégularités » au ministère des Finances et à l’Inspection générale des finances (IGF).
Une démarche également motivée, selon eux, par leur découverte dans la gestion des œuvres sociales de l’entreprise, de « détournements de sommes colossales non justifiées à ce jour ».
« Depuis, nous subissons un harcèlement en règle, matérialisé par des mesures arbitraires de dissolution aussi bien de l’organe de participation que du syndicat d’entreprise, fomentées par la Direction générale de la CAAR avec la complicité manifeste d’un membre de la Fédération des banques et assurances du syndicat UGTA », dénoncent également les deux anciens cadres.
Estimant avoir été « piégés par les incessants appels lancés par les autorités du pays en vue de dénoncer les dépassements et les abus constatés dans la sphère économique », les deux anciens cadres se disent « persuadés que si les plus hautes autorités venaient à savoir ce qui se passe à la CAAR, elles ne s’empêcheraient pas d’ordonner dans l’urgence un audit indépendant ».