L’incarcération d’anciens ministres reprend. Après la vague de 2019 où de nombreux ex-hauts responsables politiques ont été arrêtés et écroués, les enquêtes sur la grande corruption se poursuivent.
Parmi eux deux anciens premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et une vingtaine de ministres, dont certains ont été lourdement condamnés pour des faits de corruption.
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Jeudi, c’est un ex-ministre du gouvernement d’Abdelaziz Djerad qui a été écroué, une première. Il s’agit de Arezki Berraki qui a dirigé le ministère des Ressources en eau de janvier 2020 à février 2021. Il avait été limogé par le président Tebboune lors du remaniement ministériel opéré en février dernier, et remplacé par Mustapha Kamel Mihoubi.
M. Berraki a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction au Pôle pénal spécialisé dans la lutte contre le crime financier et économique près le tribunal de Sidi M’hamed, selon l’agence officielle de source judiciaire.
Arezki Berraki est poursuivi dans des affaires de corruption remontant à son mandat à la tête de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), indique-t-on de même source. Il a dirigé l’ANBT de 2015 à janvier 2020.
Il y a quelques jours, le procureur du tribunal de Sidi M’hamed expliquait que les marchés publics sont devenus la voie royale de la grande corruption en Algérie.
Outre Berraki, un autre ancien ministre, Tahar Khaoua a été également placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed (Alger), et dans le cadre d’une enquête sur une affaire de corruption. M. Khaoua a été ministre des Relations avec le Parlement sous le règne de Bouteflika, de 2015 à 2018. Il a été député de 2002 à 2015.
