Le procureur près du tribunal d’Oran a requis ce mardi 27 octobre une peine de deux ans de prison ferme et 100.000 dinars d’amende contre le journaliste et activiste Said Boudour, indique le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Le verdict sera rendu le 17 novembre prochain, précise la même source.
Said Boudour avait été arrêté le 6 octobre 2019. Présenté le lendemain devant le procureur, ce dernier a décidé de sa mise en liberté provisoire. Le 15 octobre de la même année, la chambre d’accusation du tribunal d’Oran avait annulé cette remise en liberté et décidé de placer Saïd Boudour en détention provisoire.
Membre du bureau de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme à Oran et journaliste, Saïd Boudour est poursuivi pour « atteinte au moral des troupes, atteinte à l’unité nationale, publication de documents ayant pour but atteinte à l’intérêt national, outrage à corps constitué, publication de photos et documents sans accord, atteinte à la vie privée des personnes, diffamation et menace de publication ».
Interrogé par TSA, Me Nourredine Benissad, président de la LADDH a déclaré : « Said Boudour n’a fait qu’exercer ses droits, au demeurant, garantis par la Constitution et les traités internationaux relatifs aux libertés ratifiés par L’Algérie. Le parquet est tenu de se conformer à ces textes. Il aurait dû requérir la relaxe. Je le redis, aucune personne ne devrait être inquiétée en raison de son opinion. Said Boudour n’est pas un délinquant. Tous les autres détenus d’opinion doivent être remis en liberté immédiatement« .