La Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), club le plus titré d’Algérie et l’un des plus connus en Afrique, traverse l’une des pires crises de son histoire.

La situation à la tête du club était toujours confuse dans l’après-midi de ce lundi 13 septembre, avec deux directions qui se disputent le siège du club.

La nouvelle direction de Yazid Yarichène, élu en mars dernier président du conseil d’administration par l’assemblée générale des actionnaires, s’est présentée vers la mi-journée au siège du club pour prendre possession des lieux. Mais le président sortant Chérif Mellal et ses collaborateurs se sont cloitrés à l’intérieur et ont refusé de quitter les lieux.

Une foule nombreuse s’est entre-temps rassemblée devant le siège ainsi que des renforts de la police, pour éviter tout débordement.

Devant la presse, Yarichène a exhibé plusieurs documents, dont l’ordonnance qui annule le registre de commerce détenu par Mellal et son équipe. Mais celui-ci, qui ne reconnaît pas la légitimité de Yarichène et son équipe, a exigé une ordonnance de quitter les lieux émanant de la justice. Alors qu’un actionnaire du club s’est déplacé au tribunal de la ville pour obtenir le document, la foule était toujours rassemblée devant le siège et Mellal occupait toujours son bureau.

Chérif Mellal est président du conseil d’administration de la JSK depuis février 2018. En mars dernier, il a été destitué par les actionnaires mais ceux-ci n’ont pas poursuivi la procédure afin, ont-ils expliqué, de ne pas perturber l’équipe, engagée en coupe d’Afrique.

Mais la semaine passée, ils sont revenus à la charge et ont obtenu un duplicata du registre de commerce de la SSPA, seul document qui manquait à Yazid Yarichène pour être reconnu comme représentant légitime du club par les instances footballistiques.

Sur le plan sportif, l’équipe poursuit sa préparation à la station de sports et loisirs de Tikjda, alors que la nouvelle direction a commencé à engager des joueurs en prévision de la saison prochaine. Sa première recrue est le gardien international Azzedine Doukha. La cacophonie est totale.