La lutte contre la spéculation sur les produits alimentaires de base s’intensifie en Algérie pour prendre les allures d’une guerre totale et sans merci contre les spéculateurs.
Cette lutte s’est considérablement durci depuis une semaine, avec la multiplication des opérations de contrôle menées conjointement par les agents du ministère du Commerce et les services de sécurité (Police et Gendarmerie), et ce à travers plusieurs wilayas du du pays.
Ces opérations aboutissent souvent à la découverte de quantités importantes d’huile de table, de semoule ou de lait, stockées illégalement par les commerçants, alors que ces produits connaissent de fortes tensions sur le marché. Les spéculateurs pris la main dans le sac sont aussitôt arrêtés, menottés et leurs marchandises saisies.
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Présentés en comparution directe devant les tribunaux, les commerçants spéculateurs sont condamnés à de lourdes peines de prison. Mardi à Amizour dans la wilaya de Bejaia, un commerçant a écopé de 10 ans de prison ferme pour spéculation illicite sur la semoule et ses dérivés.
Ce mercredi à Alger, deux spéculateurs ont été lourdement condamnés par les tribunaux de Koléa et de Chéraga, qui dépendent de la Cour de Tipaza, selon un communiqué des parquets.
Le premier qui répond aux initiales B.R a écopé de 10 ans de prison ferme et d’une amende de deux millions de dinars pour spéculation illicite sur l’huile de table. Le mis en cause, qui a été jugé en comparution immédiate, a été incarcéré et sa marchandise saisie.
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Le second spéculateur a été condamné par le tribunal de Koléa à 12 ans de prison ferme, un million de dinars d’amende et radiation du registre du commerce pour le chef d’inculpation de spéculation illicite.
Le mis en cause, qui a été jugé en comparution immédiate, a été également condamné à prendre en charge à ses frais la publication du jugement dans la presse nationale. Ce jugement sera placardé pendant un mois à l’entrée de l’usine de lait de Birkhadem à Alger, selon le parquet.