Société

Deux syndicats d’enseignants dénoncent l’organisation de la session spéciale du BAC 2017

Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) affirme qu’il ne participera pas à l’encadrement des épreuves de la session spéciale du BAC qui débuteront demain jeudi 13 juillet.

Idir Achour, porte-parole du CLA, avance trois raisons pour justifier cette décision : « Premièrement, c’est une décision politique et non pédagogique », « deuxièmement, il n’y a eu aucun débat autour de cette question » et « c’est une décision qui ne respecte pas le principe d’égalité des chances à tous les élèves algériens, ce qui risque de provoquer une nouvelle fissure dans le secteur de l’éducation ».

« Enfin, après les efforts consentis par le ministère de l’Éducation et les partenaires sociaux pour mettre fin à la question du seuil, on risque d’être confronté une nouvelle fois à un nouveau phénomène qui est celui des sessions spéciales », prévient-il. « Au CLA, on préfère avoir un avertissement administratif que d’être condamné par l’histoire », assure-t-il.

De son côté, le Conseil national autonome du personnel enseignant (Cnapest) tire la sonnette d’alarme et estime que « la décision de l’organisation d’une session spéciale du baccalauréat touche non seulement à la crédibilité de ce diplôme, mais aussi à la stabilité du secteur ».

« À travers ce genre de décisions, on incite les élèves à ne plus faire d’efforts durant l’année scolaire et d’attendre la fin de l’année pour réclamer une session spéciale », regrette le syndicat dans son communiqué.

Selon le Cnapest, « au moment où de grands efforts ont été consentis pour aller vers une école de qualité, on a été surpris par une décision politique qui touche à l’autorité pédagogique, ce qui risque de compliquer la situation dans le secteur après la rentrée scolaire de septembre prochain », prévient le même syndicat.

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