Sofiane Djilali, président de Jil Jadid, a réagi, ce lundi 3 juin, à l’annonce hier dimanche par le Conseil constitutionnel de l’impossibilité d’organiser des élections présidentielles le 4 juillet et du prolongement de fait du mandat d’Abdelkader Bensalah, estimant qu’il s’agit d’une « une autre victoire d’étape sur le chemin du changement de régime ».
« Le Conseil Constitutionnel, qui vient de reconnaître implicitement qu’il n’y a plus de dispositions constitutionnelles à même d’être à la rescousse du régime, vient de donner illégalement et contre l’avis des Algériens, mandat au Président de l’État pour convoquer de nouveau, le corps électoral », estime Sofiane Djilali dans un communiqué diffusé ce lundi.
« L’application stricto sensu de cette interprétation de la Constitution, avec cette fois-ci recourt à son préambule, signifie l’épuisement des solutions explicites du texte et met le pouvoir face au néant législatif », ajoute-t-il.
« Une commission formée de personnalités »
Évoquant l’éventualité d’un dialogue entre le pouvoir et l’opposition, le président de Jil Jadid préconise « une commission formée de personnalités au-dessus de tous soupçons et qui soit mandatée pour mener les discussions avec les différents partenaires du mouvement populaire. Pour apporter le crédit et la garantie de la mise en œuvre des conclusions de ce présumé dialogue, des représentants de l’institution militaire devraient en faire partie ».
Sofiane Djilali estime que les négociations « devraient concerner la loi électorale, la loi sur les partis politiques et les associations ainsi que celle régissant les médias ».
« Enfin, la mise en place d’une commission indépendante qui aura la haute main sur l’ensemble du processus électoral restera la pierre angulaire pour un nouveau régime », ajoute-t-il.
Sofiane Djilali a par ailleurs appelé la société politique à « unifier ses propositions face au pouvoir », dégageant deux thèmes principaux à savoir l’organisation d’une élection présidentielle qui serait suivie d’une élection législative avec pouvoir constituant. « À charge pour tous, de soutenir le ou les candidats souscrivant officiellement à cette démarche », conclut-il.