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Dialogue : deux mesures d’apaisement réclamées par le panel font consensus

Dialogue : deux mesures d’apaisement réclamées par le panel font consensus

Karim Younes avance laborieusement dans son dialogue avec les « activistes » du hirak et les acteurs politiques. Près de deux semaines après le lancement des premières consultations, mercredi 7 août, le coordinateur du Panel n’a pas encore enclenché la vitesse supérieure.

Et ce n’est pas de sa faute. En attendant l’entrée en scène de poids lourds de la politique, et excepté le colonel Youcef Khatib et le SG par intérim de l’ONM, qu’il a rencontrés mercredi, l’ancien président de l’APN se contente d’échanger avec des inconnus qui prétendent être issus du hirak et des personnes ayant soutenu le 5e mandat qui tentent de revenir sur la scène politique.

Ce dimanche, il a rencontré des jeunes issus des wilayas de Guelma, Souk Ahras, Batna, Tébessa et Khenchela et présentés par l’agence officielle comme étant des activistes du hirak. Au menu des discussions, l’organisation de l’élection présidentielle, qui est considérée par le pouvoir comme l’unique voie pour trouver une solution à la crise politique qui frappe le pays depuis le 22 février.

La rencontre a été une occasion pour ces jeunes de formuler plusieurs propositions, dont celles de « fixer la date de la présidentielle dans les plus brefs délais et de garantir les conditions nécessaires pour la tenue d’une élection régulière et transparente, en sus de l’installation d’une instance nationale indépendante pour la surveillance de cette élection, depuis le début des préparatifs jusqu’à l’annonce des résultats définitifs », selon le compte-rendu de l’agence officielle.

Les interlocuteurs de Karim Younes ont proposé à ce que « le président élu procède à une révision de la Constitution et engage de profondes réformes pour l’édification de l’Etat de droit ». Une position qui rejoint celle du pouvoir.

Ils ont également proposé de « démettre le gouvernement actuel et de le remplacer par un gouvernement technocrate, formé de compétences nationales », et appelé à « la libération des manifestants arrêtés lors du hirak dans plusieurs wilayas ».

Ces deux dernières mesures que réclament les interlocuteurs de Karim Younes font partie des préalables au dialogue qui ont été posés par le panel, avant d’être rejetés par le chef d’état-major de l’ANP, le général Ahmed Gaid Salah.

Des mesures qui ont également été réclamées par la puissante ONM, qui a réitéré ces demandes par la voie de son SG par intérim Mohand Ouamar Benlhadj, lors de sa rencontre avec le Panel, mercredi dernier. L’ancien ministre de la Communication Abdelaziz Rahabi, qui a dirigé le Forum du dialogue national, qui a eu lieu à Ain Benian le 6 juillet dernier, a également rappelé les mêmes conditions.

« Je souhaite tout le succès à Karim Younes mais je m’en tiens à Ain Benian : mesures de confiance et d’apaisement et Instance indépendante d’organisation, de contrôle et de proclamation des résultats des élections », a-t-il écrit sur Twitter. « Je ne suis pas sûr que les Algériens iront voter sans ces garanties », a-t-il ajouté.

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