Karim Younes, a plaidé ce samedi à Alger pour un dialogue « sérieux et responsable » pour trouver une solution à la crise qui frappe le pays depuis le 22 février.
Lors de sa rencontre avec les membres du conseil consultatif de l’Instance nationale de dialogue et de médiation qu’il coordonne, M. Younes a appelé à poursuivre le processus de dialogue avec tous les acteurs pour « parvenir à un consensus national à même de sortir le pays de la crise politique qu’il traverse, et ce, par l’organisation d’une élection présidentielle régulière et transparente dans les plus brefs délais ».
Lors de ses rencontres avec tous les acteurs politiques, les personnalités, la société civile, les représentants des organisations syndicales et professionnelles et nombre de citoyens, l’INDM « a soumis d’importantes propositions pour dépasser cette situation difficile, notamment la nécessaire préparation du projet d’amendement de la loi organique relative aux élections et du projet de loi pour la création d’une autorité nationale indépendante chargée de l’organisation d’une élection transparente et régulière », a précisé M. Younes, selon le compte rendu de l’agence officielle.
« L’Instance a également insisté sur la nécessaire application des articles 7 et 8 de la Constitution, qui disposent que le peuple est la source du pouvoir, ainsi que sur la satisfaction des revendications du hirak, notamment la démission de Gouvernement actuel », a-t-il ajouté. Sur les autres mesures d’apaisement que le panel a réclamées comme la libération des détenus du hirak et l’allègement des barrages autour de la capitale, l’agence officielle ne dit pas si elles ont été réitérées par Karim Younes.
« Lors de ses déplacements à travers les différentes régions du pays, l’instance a écouté toutes les franges de la société sans exclusive ni marginalisation aucune en vue de dégager une vision claire sur l’ensemble des préoccupations et des défis qui se posent à l’Algérie », a assuré M. Younes.
Des membres du conseil consultatif de l’Instance ont estimé que les résultats obtenus à ce jour « ont permis de rassembler les différentes composantes de la société pour parvenir à un consensus national susceptible de mettre fin à la crise politique que traverse le pays ».
Les intervenants ont indiqué que l’Instance a rencontré dans ce cadre plus de 300 organisations associatives et plus de 3.000 participants des différentes régions du pays, précisant que pour faire aboutir le dialogue inclusif, elle s’est référée aux plateformes d’action des précédentes consultations et aux avis des dynamiques du hirak, en observant la neutralité et en mettant l’accent sur la lutte contre la corruption, le népotisme et la fraude pour pouvoir organiser une élection régulière et transparente.
Ils ont, à cet effet, insisté sur « la nécessaire préparation des projets d’amendement de la loi organique relative au régime électoral et de création d’une Autorité nationale indépendante chargée de l’organisation des élections ».