Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a entamé officiellement son second mandat à la tête de l’Algérie, après sa prestation de serment ce mardi 17 septembre au Palais des nations d’Alger.
Dans son allocution, Abdelmadjid Tebboune a annoncé le lancement d’un dialogue et des concertations politiques avec l’ensemble des forces nationales vives, et ce, « en consécration de la véritable démocratie ».
« Un dialogue national ouvert sera lancé, nous permettant de baliser ensemble le chemin qu’empruntera notre pays en matière de consécration de la véritable démocratie, non pas celle des slogans, mais celle qui donne la souveraineté à ceux qui la méritent », a-t-il dit.
Après sa prestation de serment, le Président a reçu au siège de la présidence de la République, ses deux adversaires aux présidentielles du 7 septembre, Youcef Aouchiche (FFS) et Abdelaali Hassani Cherif (MSP). Deux partis qui font partie de l’opposition politique en Algérie.
Aussitôt après cette annonce, deux autres partis d’opposition ont réagi. Le RCD a « pris acte » de l’annonce de Tebboune d’ouvrir un dialogue avec les forces vives de la nation. Atmane Mazouz a déclaré que c’est « une proposition longtemps défendue par le RCD, à travers notre appel à un débat national sans exclusif ». « Nous attendons les contours », a-t-il dit, selon un communiqué de son parti.
Dialogue politique de Tebboune : ce que réclament le RCD et le PT
Le RCD, qui n’a pas présenté de candidat aux présidentielles du 7 septembre, pose toutefois quelques conditions. « Il va de soi que les décisions urgentes à prendre seront des mesures d’apaisement avec l’ouverture des champs politique et médiatique et la libération des détenus d’opinion et politiques», a expliqué Atmane Mazouz.
Le Parti des travailleurs (PT) a également réagi à l’annonce de Tebboune. « Même si les questions politiques sont du ressort des acteurs politiques (partis politiques et personnalités nationales), considérant qu’il s’agit d’une question fondamentale, nous pensons que ce dialogue doit inclure l’ensemble du peuple algérien sans exclusion ni exclusive dans un débat national libre et démocratique afin qu’il puisse définir lui-même, à l’issue du débat la forme et le contenu des institutions et instruments dont il a besoin pour exercer sa souveraineté pleine et entière », a déclaré le parti de Louisa Hanoune dans un communiqué.
Pour le bureau politique du PT, la « réussite d’un tel débat exige la levée de toutes les contraintes qui entravent l’exercice de la liberté d’expression politique, de presse… et donc l’ouverture politique et médiatique effective, l’arrêt de toute criminalisation de l’exercice des libertés démocratiques. »