À l’issue d’une réunion de plusieurs heures ce jeudi, le panel du dialogue a décidé de poursuivre sa mission. La démission de Karim Younes a été refusée par les autres membres de l’instance chargée de mener les consultations. Mais un le panel a perdu un deuxième membre : après la démission mardi de Smail Lalmas, c’est autour d’Azzeddine Benaissa de jeter l’éponge. Il a annoncé son retrait, en fin de journée sur sa page Facebook. Selon une source proche du panel, M. Benaissa a dit ne plus supporter « la forte pression » qui entoure le travail de l’équipe dirigée par Karim Younes.
Que va-t-il se passer maintenant ? Selon notre source, le panel entamera une série de consultations dès dimanche prochain, avec des partis politiques et des personnalités de la société civile. L’avocate Fatma-Zohra Benbraham, Abderrazak Guessoum (président de l’association des oulémas), Adda Bounedjar Mohamed (chef du service oncologie au CHU de Blida), Amar Belhimer (journaliste-écrivain), le fils de l’Amenokal…et d’autres acteurs de la société ont déjà donné leur accord pour rencontrer le panel dès la semaine prochaine.
Au menu des discussions : les modalités de l’organisation du dialogue. « Nous allons rassembler les propositions des uns et des autres. À partir des échanges, nous pourrons imaginer et proposer un calendrier qui nous mènera vers le dialogue », explique notre source qui affirme que le panel n’a pas abandonné les demandes concernant les mesures d’apaisement.
« Nous continuerons de défendre l’application de mesures d’apaisement. D’autres mesures seront examinées dès l’entame du dialogue, notamment la question du maintien du gouvernement Bedoui. C’est un sujet important qui revient régulièrement », explique notre source qui espère que des mesures d’apaisement seront « concrétisées » progressivement.
Malgré le contexte difficile dans lequel le panel entame sa mission, notre source reste positive. « On n’a pas le droit de ne pas être optimise. Nous avons accepté de mener cette mission. C’est notre conscience qui nous guide et la nécessite de faire quelque chose pour notre pays. On n’a rien à perdre à essayer de contribuer à trouver une solution à la crise. On a tout à gagner. Si on échoue, c’est une expérience qui risque d’être fatale pour le pays. C’est toute l’option du dialogue qui risque de tomber à l’eau. Il est difficile pour l’État d’organiser seul l’élection, sans le dialogue », explique-t-elle. Avant de conclure : « Pour nous, il est impensable d’échouer ».