Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Mohcine Belabbes, a annoncé ce samedi qu’il ne sera pas candidat à la direction du parti lors du 6ᵉ congrès du RCD, qui se tiendra dans moins de deux ans.
« Pour mettre tous les militants au même niveau d’information et Quels que soient les modes d’organisation que le congrès adoptera, il est de mon devoir d’annoncer aujourd’hui devant notre instance dirigeante entre deux congrès que je ne serais pas candidat à la direction du Parti lors de ce 6ᵉ congrès », a fait savoir M. Belabbes dans une allocution prononcée à l’ouverture du conseil national ce samedi 20 mars.
Le président du RCD a également dénoncé durant son allocution la campagne d’acharnement dont fait l’objet son parti de la part du pouvoir, affirmant que le RCD est « définitivement sorti de la bourse des trocs ».
« Comme il fallait s’y attendre, toute cette activité nous a valu un acharnement et des attaques sans précédent de la part du pouvoir, de ses relais politiques et médiatiques et des éternels intermittents constitués de tâcherons du vieil appareil de la police politique », a dénoncé M. Belabbes, précisant qu’« en plus d’être bannis des médias publics et parapublics depuis 10 ans, deux de nos cadres dirigeants à la wilaya de Ghardaïa ont subi les affres de la prison durant près de deux ans entre 2015 et début 2017 avant de se voir acquittés ».
M. Belabbes a également détaillé les différentes attaques dont ont fait l’objet plusieurs militants et responsables du RCD depuis le début du Hirak.
Bellabas dénonce une « cabale contre sa propre personne »
« Depuis février 2019, près d’une quinzaine de nos militants dont deux membres du conseil national ont été injustement emprisonnés durant ces deux dernières années. Deux de nos présidents d’APC et un élu APW ont connu des cabales judiciaires », a fustigé le président du parti, rappelant que « la cabale qui est orchestrée contre ma propre personne n’a rien de personnel ».
« Comme les menées de l’administration à travers l’encerclement, la surveillance policière ou les menaces contre nos locaux, cet acharnement vise à faire peur aux militants, mais aussi à tous ceux qui voient en nous un parti dynamique, digne de confiance, responsable et ouvert au débat », a souligné Mohcine Belabbes.
Pour le président du RCD, « toutes ces pressions contre les militants et le parti sont destinés à nous faire dévier de notre voie. C’est parce que nous avons gardé le cap et la lucidité indispensables pour ne jamais sombrer dans le populisme et l’opportunisme ou dans l’extrémisme que les attaques se poursuivent sous différentes formes incluant le mensonge enveloppé dans des cris d’orfraie, falsifier les faits, insuffler le défaitisme, et j’en passe », a-t-il affirmé.
« Pourtant, tous les décideurs et même leurs larbins ne sont au fait que l’abandon du champ des luttes, la désertion et la soumission ne font pas partie de la culture des militants du RCD », a estimé M. Belabbes, soutenant que « tous, je dis bien tous, sont bien placés pour savoir que le RCD est définitivement sorti de la bourse des trocs. Une bourse qui suppose l’instauration d’un contrôle policier sur les militants et les structures du parti et la constitution de cliques en lieu et place d’un contrôle politique qui sied à toute organisation politique qui inscrit son combat dans l’émancipation du plus grand nombre », a fustigé le président du RCD.
« Le RCD affirme sans ambages son autonomie de décision socle de toute formation politique démocratique, décisions que seules ses instances élues par ses propres militants sont à même d’élaborer en toute transparence », soutient dans ce contexte Mohcine Belabbes.