Hausse de la production, renforcement des moyens de transport et de stockage : l’Algérie a pris trois mesures pour assurer la disponibilité de l’oxygène et se tenir prête pour affronter de nouvelles vagues de la pandémie de Covid-19.
L’Algérie, qui fait face à une recrudescence inquiétante des cas de Covid-19, avec plus de 400 nouvelles infections par jour, veut doubler sa production d’oxygène médical et assurer sa disponibilité dans les usines et son transport jusqu’aux hôpitaux.
Dans ce contexte, le gouvernement se prépare à affronter la 4e vague, avec la présence en Algérie de deux variants particulièrement redoutables : le Delta et l’Omicron.
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Les autorités sont sur le pied de guerre pour éviter la répétition du scénario catastrophique de la 3e vague qui a frappé l’été dernier l’Algérie et provoqué des pénuries d’oxygène qui ont été fatales à de nombreux malades. Cette fois, le gouvernement veut mettre le paquet pour assurer la disponibilité de ce produit en grande quantité.
En riposte à la résurgence de la pandémie de Covid-19, trois ministres ont tenu une réunion de coordination et de concertation et ce afin de garantir la disponibilité et l’approvisionnement continu de l’oxygène médical au niveau des établissements hospitaliers, a indiqué le ministère de l’Industrie pharmaceutique dans un communiqué publié ce jeudi.
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Lotfi Benbahmed (Industrie pharmaceutique), Mohamed Arkab (Energie et mines) et Mohamed Zeghdar (Industrie) se sont réunis en présence des cadres des différents ministères et de l’Agence nationale des produits Pharmaceutique (ANPP), selon la même source.
Les mesures prises
A l’ordre du jour, la disponibilité et la production de l’oxygène médical. Selon le communiqué, la production algérienne d’oxygène, actuellement de 550.000 litres d’oxygène par jour, « devrait augmenter dans les prochaines semaines à 800 000 litres par jour à la faveur de l’entrée en production d’Helios. »
Au 1er semestre 2022, la production de l’Algérie devrait atteindre « 1.067.000 litres par jour avec l’entrée en production de Petro air » d’une capacité de « 120 000 litre par jour ainsi que l’extension des capacités de production d’Aurès avec 92 000 litres par jour », a précisé le ministère de l’Industrie pharmaceutique
Pour les niveaux de stockage de l’oxygène, Benbahmed a donné « instruction à l’effet d’augmenter les quantités d’oxygène stockées à la hauteur des capacités de stockage maximales des différentes unités de production », selon la même source.
Pour les moyens logistiques et de transport qui ont manqué pendant la 3e vague, M. Arkab a « annoncé la mise à disposition par le groupe Sonatrach d’une flotte de 14 camions citernes de 20.000 litres ». Cette flotte vient s’ajouter aux « capacités déjà existantes des différents producteurs d’oxygènes répartis à travers le territoire national. »
« Les moyens logistiques seront également renforcés par l’intervention et l’expertise du groupe Naftal pour assurer un approvisionnement continu et améliorer les délais de livraison des différentes structures hospitalières », a ajouté le communiqué.
Autre mesure prise lors de cette réunion : l’installation d’un comité intersectoriel ad hoc. Son rôle est d’entreprendre une « série d’actions dans le cadre de l’urgence pour augmenter les capacités de stockage et mutualiser les moyens logistiques par pôles régionaux, en vue d’assurer une disponibilité continue de l’oxygène médical au niveau des établissements hospitaliers, en prévision d’une hausse de la demande en vue de la résurgence de la pandémie. »
