Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a réagi lundi soir à la dissolution de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) en la qualifiant d’ « acte plus proche du despotisme que d’un pouvoir autoritaire. »
« Les raisons avancées dans le document officiel à savoir » travailler avec d’autres organisations des droits de l’homme dans le monde » et » le caractère universel et indivisible de ces droits » comme devise de la LADDH augurent d’une volonté de musellement de toute la vie politique, sociale et culturelle du pays », estime le RCD.
Pour le RCD, la dissolution de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), il y a une « orientation répressive dans divers domaines » en Algérie.
Projets de loi sur les syndicats et le droit de grève : le RCD dénonce
Le parti dirigé par Athmane Mazouzu enchaîne en évoquant les deux projets de loi sur les syndicats et le droit de grève qui font l’objet de contestations de la part de l’UGTA et de la Confédération des syndicats algériens (CSA).
« Les nouveaux textes de lois déposés à l’APN concernant les activités syndicales, associatives et la criminalisation des financements des activités publiques autonomes sont la confirmation éclatante de la poursuite et de l’aggravation de cette politique du pire », ajoute le RCD.
Le RCD dénonce cette « orientation » et réaffirme qu’ « aucune politique qui exclut les organisations du peuple algérien pour leur substituer le recrutement de clientèles ne peut être viable et durable. » « Notre pays a déjà fait l’expérience et a payé à maintes reprises le prix de tels égarements », a-t-il mis en garde.
La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, qui a été fondée en 1985 sous le régime du parti unique, a confirmé dimanche sa dissolution sur décision de justice, après une plainte du ministère de l’Intérieur.