Dix Algériens ont été interpellés cette semaine à Alicante (est de l’Espagne) et déférés jeudi devant la justice, soupçonnés d’avoir agressé sexuellement trois mineures, dont une aurait été séquestrée et abusée pendant 24 heures, a annoncé la police.
Le groupe de suspects, comptant deux mineurs, a été présenté jeudi à un juge d’instruction d’Alicante, a précisé une porte-parole de la police.
Ces hommes auraient, selon un communiqué de la police, « offert des drogues et de l’argent » à leurs victimes de 14, 15 et 17 ans pour les attirer dans un appartement où elles ont ensuite été agressées.
Selon ce communiqué, les trois adolescentes s’étaient enfuies d’un internat pour jeunes en difficulté de la ville. « L’une d’entre elles a été enfermée pendant 24 heures, pendant lesquelles les membres du groupe l’ont agressée et ont abusé d’elle sexuellement de manière répétée ».
La police a pu localiser deux des victimes mais cherchait toujours la troisième, âgée de 17 ans, jeudi à la mi-journée.
L’enquête a démarré après la disparition des trois jeunes filles du centre pour mineurs. La bande est également soupçonnée de vols avec violence.
La nouvelle de ces arrestations intervient après plusieurs affaires de viol collectif qui ont secoué l’Espagne, notamment le procès d’un groupe de cinq jeunes de Séville (sud) qui se faisait appeler la « Meute », accusé d’avoir violé une femme de 18 ans à Pampelune en juillet 2016, en filmant leurs actes.
Le procès a déclenché en Espagne, où la lutte contre les violences faites aux femmes est une cause nationale depuis des années, une vague de soutiens envers la jeune femme, dans la rue et sur les réseaux sociaux, au cri de « Moi, je te crois ».