Djamel Guidoum, vice-président d’Iris : “Notre objectif est de décrocher une part du marché américain des smartphones”

ENTRETIEN. Iris participe à la semaine de l’Algérie à Washington qui a commencé lundi 10 septembre. Hier mardi, il a signé un contrat de partenariat avec l’entreprise américaine KVS Import Solutions pour la distribution de ses téléphones aux États-Unis. C’est une première pour un fabricant algérien de smartphones. Son vice-président Djamel Guidoum, qui a paraphé le contrat à Washington, en présence du ministre du Commerce Said Djellab et des autorités américaines, revient dans cet entretien sur les ambitions de son groupe.

Vous avez signé aujourd’hui un contrat de partenariat avec une entreprise américaine pour la distribution de vos smartphones aux États-Unis. Quel est votre objectif ?

Notre participation à cette semaine économique et culturelle à Washington est une continuité de notre stratégie par rapport au développement et le placement de nos produits sur les marchés internationaux. Aux États-Unis, notre objectif est de décrocher une part du gigantesque marché américain des smartphones.

Est-ce que ce partenariat va être étendu à d’autres produits Iris comme la télévision ?

On a convenu avec notre partenaire américain de commencer par l’expérience de distribution des téléphones mobiles car le marché de la téléphonie est un marché assez intéressant. Ensuite, on va essayer de faire une extension de produits et bien sûr atteindre en priorité les téléviseurs car on est pionnier en matière d’innovation technologique et en seconde position les produits blancs à savoir les réfrigérateurs et machines à laver.

Vous avez conquis le marché algérien avec vos produits et vous vous lancez à la conquête du marché américain. Est-ce que c’est un défi pour Iris ? Est-ce que c’est un choix stratégique ou juste une opportunité que vous voulez saisir ?

En sachant que la facture d’importation des États-Unis dépasse les 1000 milliards de dollars par an, ce qui reflète une forte consommation au niveau de ce marché. Chez Iris, on a tous les éléments favorables pour pouvoir placer, positionner et vendre nos produits au niveau de ce marché. Sachant que nos produits répondent à toutes les spécifications et normes internationales exigées par le marché américain. En plus, on peut qualifier d’excellent le rapport qualité prix de nos produits.

Iris exporte déjà ses produits vers plusieurs pays, quelles sont vos ambitions à l’international ?

Les entreprises algériennes ont une modeste expérience dans l’exportation. Mais cela commence à bouger et à prendre de l’ampleur. En ce qui concerne Iris, notre ambition à moyen terme est d’exporter plus de 20% de notre production. À long terme, l’objectif est de faire d’Iris une marque internationale.

Quelles sont vos ambitions en Algérie ?

Au niveau du marché algérien, une grande partie de nos objectifs a été atteinte. Que ce soit en matière de positionnement de nos produits, de proximité de nos consommateurs, d’accessibilité à nos produits ou de part de marché.

Nous ambitionnons de développer de plus en plus notre part sur le marché national et répondre au mieux aux attentes des consommateurs et de nos clients.

Vous avez aussi décidé de diversifier vos investissements en lançant la réalisation d’une usine de pneumatiques. Quel est l’état de son avancement ?

Le complexe pneumatique est pratiquement achevé. C’est le premier du genre en Algérie et le troisième complexe en Afrique.