Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes a affirmé , ce samedi 2 juin, à Tizi Ouzou , sur un ton de certitude, que “le futur président de l’Algérie sera du FLN”.
Intervenant devant les nouveaux membres du bureau politique et des élus du parti des wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdes, Bejaia et Bouira, Ould Abbes a évoqué la présidentielle de 2019 et l’appel de son parti à Bouteflika pour briguer un 5e mandat.
Cinquième mandat
“Nous l’avons sollicité et le dernier mot lui revient. C’est à lui de décider. L’idée du 5eme mandat vient de la base militante qui que Bouteflika doit poursuivre sa mission après tout ce qu’il a accompli en 18 ans. On a juste rapporté cet appel qui émane du peuple et des 700 000 militants du FLN qui ont exprimé leur vœux de voir Bouteflika continuer à diriger le pays” a justifié le SG du FLN.
“Soldats de Bouteflika”
Et d’ajouter : “Nous sommes des soldats de Bouteflika et nous somme prêts à nous mobiliser pour lui. Nous savons que Bouteflika est comme le lion dans la savane, il suit tout, il observe tout et il n’agit qu’au moment opportun”.
Ould Abbes a présenté les nouveaux membres du bureau politique du parti et souligné que l’objectif de ce remaniement était de “donner un nouveau départ au FLN”, “d’assurer un équilibre régional” et surtout de le restructurer afin de resserrer ses rangs en vue de l’échéance de 2019. “Ce changement n’a pas été le fruit d’un hasard, mais une nécessité venue pour redresser les affaires du parti”, a-t-il affirmé, en précisant que “90% des nouveaux membres sont des universitaires, dont 4 anciens ministres, 10 députés et 8 Mouhafedhs, auxquels s’ajoute 4 moudjahidine, maintenus au sein de cette instance”, a-t-il expliqué.
Djamel Ould Abbes a ensuite animé une conférence de presse où il a répondu à plusieurs questions d’actualité.
Pieds noirs
Commençant par le projet de Loi de finance complémentaire pour 2018, Ould Abbes a précisé que le texte était toujours à l’étude au niveau du gouvernement.
“Dans les dispositions contenues dans ce projet il y a déjà le refus de concéder les terres agricoles aux étrangers qui nous donne matière à satisfaction. Pour le reste, le dernier mot revient au président” a t-il martelé.
Après avoir dénoncé la vidéo postée des locaux du Parlement européen, par celle qu’il a qualifiée de “la vieille de Bruxelles”, Ould Abbes a ensuite rebondi sur l’appel lancé par Ouyahia aux hommes d’affaires algériens pour s’appuyer des pieds noirs afin de conquérir des marchés à l’international.
“On ne doit pas traiter avec eux en les considérant comme d’anciens algériens mais comme des Français à l’instar de tous les autres Français”, a estimé Ould Abbes.
Vendredi, le premier ministre a suggéré aux opérateurs algériens de s’appuyer sur les anciens d’Algérie ou les pieds noirs pour exporter.
Sur l’éventualité de réunir le comité central du FLN, après la désignation d’un nouveau bureau politique, Ould Abbes a botté en touche. Le comité central “sera tenu une fois le bilan du président prêt”, a-t-il dit. “On ne va pas convoquer une réunion du CC juste pour prendre des cafés mais pour travailler et préparer 2019, 2020 et 2030” a t-il déclaré.