Pour sa première sortie à Blida, ville qui compte le plus de cas confirmés et le plus grand nombre de victimes, le premier ministre Abdelaziz Djerad s’est montré optimiste quant à la capacité du pays à transcender cette épreuve.
« Cette crise sanitaire a montré que les compétences algériennes sont toujours présentes dans notre pays et qu’elles travaillent jour et nuit dans les hôpitaux et les universités pour élever le niveau scientifique et académique et former des cadres scientifiques aux grandes compétences », a-t-il dit.
« On ne vous a pas oubliés, on est avec vous, le président vous salue. Vous êtes des guerriers », a-t-il dit à l’adresse des personnels soignants qu’il a rencontrés à l’Hôpital Frantz Fanon. « Nous sommes avec vous, nous vaincrons », a-t-il ajouté sur un ton optimiste, selon des propos rapportés par l’agence officielle.
Assurant faire « confiance à l’élite algérienne », Abdelaziz Djerad a également loué les efforts du staff médical, auquel il a rendu hommage, ainsi que ceux des travailleurs d’autres secteurs qui continuent d’assurer un service public aux citoyens. Autres corps salués : la presse, pour son travail de sensibilisation, et les services de sécurité qui traquent les spéculateurs.
Abdelaziz Djerad a salué, dans ce sens, les efforts des journalistes pour « informer les citoyens, suivre les événements en continu et accompagner les mesures publiques prise », en les appelant à « poursuivre leur travail en demeurant attachés aux valeurs professionnelles » dans cette conjoncture difficile ».
Il a également salué les éléments de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie et de la Protection civile qui veillent à la stricte application des lois dans le cadre de la lutte contre la spéculation mais aussi pour déjouer les plans de ceux qui veulent exploiter cette conjoncture difficile pour accabler les citoyens.
Mais en dépit de ce satisfecit et de l’optimisme affiché, Abdelaziz Djerad n’a pas manqué d’avouer l’existence de carences, autant dans le système de santé dont il promet « une refonte totale » et l’existence du parasitisme dans la distribution des denrées alimentaires.
« La crise sanitaire à laquelle est confronté le pays a révélé de nombreuses lacunes dans le secteur de la Santé que nous nous efforcerons de corriger à l’avenir en construisant un système de santé fort », a-t-il admis. Selon lui, un chapitre entier du Programme gouvernemental était dédié à la réforme du secteur de la Santé. «La situation exceptionnelle actuelle nous impose d’être prudents tout en restant optimistes », a-t-il dit.
Sur un autre registre, il promet qu’aucune famille ne sera délaissée dans cette conjoncture exceptionnelle. « En dépit de la situation financière difficile que connaît le pays en raison de la chute des cours du pétrole, l’État algérien n’abandonnera aucune famille algérienne, où qu’elle soit, dans les montagnes, dans les villes, dans les villages ou dans les régions sahariennes ».
Il a rappelé, dans ce cadre, la mise en place de mécanismes de solidarité avec des démembrements locaux, pour répondre aux besoins des familles confinées et prendre en charge les travailleurs journaliers, qui ne peuvent du fait du confinement percevoir des revenus.
« La conjugaison de nos efforts et notre union, nous permettra de faire face à cette crise sanitaire », espère-t-il. Il a également rassuré sur la disponibilité et l’approvisionnement en produits agricoles et alimentaires. « L’Algérie est, Dieu merci, à l’abri de toute pénurie de denrées alimentaires. De même pour nos moyens de production qui pourront répondre aux besoins alimentaires à long-terme », a-t-il assuré.
Seule ombre au tableau : son apparition sur les images en tenue de protection contrastant avec celle de nombreux présents, dont des personnels soignants, habillés uniquement de bavettes a suscité quelques commentaires sarcastiques sur les réseaux sociaux.