Le président des États-Unis Donald Trump a annoncé ce dimanche que le chef du groupe terroriste État islamique, Abu Bakr Al Baghdadi, est mort lors d’une opération menée la veille par les forces américaines en Syrie, rapporte le journal américain New York Times.
« La nuit dernière, les États-Unis ont traduit en justice le terroriste numéro un dans le monde », a déclaré le président américain dans une intervention télévisée depuis la Maison Blanche, dédiée à cette annonce. « Abu Bakr Al Baghdadi est mort », a annoncé Donald Trump, confirmant l’information donnée ce matin par de grands médias américains, sur la mort du chef de Daech.
« He was a sick and depraved man, and now he’s gone. Baghdadi was vicious and violent and he died in a vicious and violent way »
US President Donald Trump says the « world is now a much safer place » after the killing of IS leader Abu Bakr al-Baghdadihttps://t.co/yePDgUsGuJ pic.twitter.com/WBB3nUjC4r
— BBC Breaking News (@BBCBreaking) October 27, 2019
L’opération a eu lieu ce samedi dans la province d’Idlib, à des centaines de kilomètres de la zone longeant la frontière syro-irakienne où il était spéculé qu’Al Baghdadi se cachait, rapporte le New York Times, qui précise que des éléments du renseignement kurde en Syrie et en Irak ont permis de localiser la cible de l’opération malgré les tensions actuelles autour de l’invasion turque en Syrie.
Le président américain a affirmé que le chef de l’État islamique est mort lorsqu’il était acculé au fond d’un tunnel, « en train de gémir et pleurer et crier tout au long » alors qu’il était pourchassé par des chiens de guerre. Accompagné par trois enfants, Al Baghdadi a alors déclenché une ceinture explosive, se faisant exploser lui et les enfants, a affirmé Trump.
« Son corps a été mutilé par l’explosion », a indiqué le président des États-Unis, précisant que des tests ont confirmé l’identité du chef terroriste. Des sources au sein du département de la Défense américain cité par New York Times ont indiqué que les tests ADN sont toujours en cours pour confirmer de manière absolue l’identité d’Al Baghdadi, considérant cependant que sa mort est une « quasi-certitude ».
L’annonce anticipée intervient alors que Donald Trump semblait particulièrement enthousiaste à partager l’information sur l’opération, indiquant sur le réseau social Twitter durant la nuit que « quelque chose de très gros vient d’avoir lieu ». Le président américain fait actuellement l’objet par le Congrès américain d’une procédure préliminaire de destitution, suite à des accusations de jeux politiques illégaux de sa part qui auraient visé l’ex-vice-président Joe Biden.
Something very big has just happened!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) October 27, 2019
« Hier soir était une grande soirée pour les États-Unis et pour le monde », a affirmé Donald Trump dans son allocution annonçant la mort du chef de Daech. « Un tueur brutal qui a causé tant de souffrance et de mort a été éliminé violemment. Il ne fera jamais plus jamais de mal à aucun homme, femme ou enfant innocent », a-t-il estimé en outre.
Terroriste irakien connu de longue date par les services de renseignements occidentaux, Abu Bakr Al Baghdadi s’était fait connaître sur la scène internationale en 2014 lorsqu’il a été intronisé comme calife de l’État islamique en Irak et au Levant (Daech). Les États-Unis offraient 25 millions de dollars pour toute information menant à sa capture ou son élimination.
Annoncé mort à plusieurs reprises, déclaré blessé, Al-Baghdadi aurait nommé de son vivant durant l’été le terroriste Abdullah Qardash pour être son successeur à la tête de Daech, dans un contexte où le retour en force du groupe terroriste a été spéculé suite à l’annonce jugée précipité du retrait des troupes américaines en Syrie décidé par Trump.
« [Al Baghdadi] est mort comme un chien. Il est mort comme un lâche. Le monde est maintenant un endroit beaucoup plus sûr », a conclu le président des États-Unis.
