Le président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), Dr Lyes Merabet, considère que les conditions d’un débat autour du projet de la révision constitutionnelle « ne sont pas réunies ».
Le Dr Lyes cite deux causes. Il estime que ce débat est lancé au moment où des militants du Hirak sont poursuivis ou emprisonnés « tout simplement parce qu’ils se sont exprimés différemment et osé développer des sujets qui ne font pas consensus ».
La seconde est liée au confinement imposé par la crise sanitaire « qui empêche de se réunir, de débattre et de discuter sereinement sur un dossier essentiel pour l’avenir du pays ».
Pour Dr Merabet, qui s’exprimait ce mercredi sur la Chaîne III de la Radio nationale, c’est moins la constitution qui pose problème que ses textes d’applications.
« Les membres de le Confédération des syndicats algériens (CSA dont fait partie le SNPSP), sont unanimes quant au fait que le problème n’est pas dans la Constitution mais dans les lois organiques qui mettent en application toutes les garanties et ces lois consacrées dans la Constitution », remarque-t-il.
Le syndicaliste cite l’exemple d’organisations syndicales qui n’ont toujours pas été enregistrées depuis des années à l’instar de la CSA dont le dossier est pendant au niveau du ministère du Travail.
« L’actuel ministre du Travail a reçu dès son installation nos représentants et un engagement a été pris pour assainir la situation (…) jusqu’à présent nous attendons les suites pour mettre en place cet engagement de manière formelle », a expliqué Dr Merabet qui relève la persistance des contraintes administratives pour tenir des congrès par les syndicats pour la plupart activent depuis des décennies.
« Le SNPSP a maintenant une trentaine d’années (d’existence). Jusqu’à présent lorsqu’il y a un conseil national du syndicat on arrive difficilement à avoir le quitus de l’administration », illustre Dr Merabet qui plaide pour l’avènement d’un « autre état d’esprit qui n’a pas encore changé ».