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Droits de l’Homme en Arabie saoudite : le Sénat américain veut sanctionner la famille royale

Droits de l’Homme en Arabie saoudite : le Sénat américain veut sanctionner la famille royale

Des membres de la famille royale saoudienne travaillant pour le gouvernement pourraient devenir persona non grata aux États-Unis.

Selon les sites américains Bloomberg et CNBC, des sénateurs républicains vont proposer un texte de loi pour empêcher des responsables saoudien d’avoir des visas pour entrer et circuler aux États-Unis. Il s’agit de sanctions liées à la situation des droits de l’Homme en Arabie saoudite, selon Bloomberg.

Le sénateur républicain de l’Idaho, Jim Risch, président de la Commission des affaires étrangères du Sénat (chambre haute du Parlement), a présenté, mercredi 10 juillet, un projet de loi (S 2066) qui condamne clairement l’Arabie Saoudite pour les atteintes aux droits humains. L’affaire de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi au Consulat saoudien d’Istanbul, en octobre 2018, est citée en exemple.

Le projet de loi, qui critique le prince héritier Mohammed Bin Salman, évoque également la responsabilité saoudienne dans « la catastrophe humanitaire » au Yémen, considérée comme la crise la plus grave au monde actuellement (22 millions de personnes sont en attente d’aide humanitaire, selon l’ONU).

Le projet de loi appelle le président Donald Trump à refuser les visas aux membres de la famille royale saoudienne qui travaillent dans le gouvernement de Ryad. Cela pourrait concerner, selon Bloomberg, des centaines de personnes.

« Faire pression sur le prince héritier Mohammed Bin Salman… »

« Cette loi est un effort pour changer la direction des relations entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite. J’ai bon espoir d’avoir les soutiens de mes collègues pour le faire. Nous sommes tous d’accord de voir l’Arabie Saoudite changer d’orientation. En ce sens, cette loi aura sûrement de l’impact », a déclaré Jim Risch.

Le projet de loi est soutenu par deux sénateurs démocrates Jeanne Shaheen (New Hampshire) et Chris Coons (Delaware). Le comité des Affaires étrangères envisage de voter pour ce texte ce mois de juillet.

Parallèlement, le même comité envisage de se prononcer sur un autre projet de loi, proposé par le sénateur démocrate Bob Menendez sur l’interdiction de vente d’armes américaines au royaume saoudien et sur l’imposition de sanctions après l’assassinat Jamal Khashoggi.

Le sénateur républicain Lindsey Graham (Caroline du Sud), considéré comme un allié de Donald Trump, a appelé son gouvernement à avoir une position plus dure vis-à-vis des Saoudiens.

Les restrictions de voyages prévues dans le projet de loi de Jim Risch resteraient en vigueur « jusqu’à ce que le Royaume Saoudien fasse des progrès en matière des droits de l’homme ». Les auteurs du projet de loi envisagent également d’introduire une demande de libération de tous les dissidents et opposants emprisonnés depuis la désignation de Mohammed Bin Salman, prince héritier.

« La mesure est conçue pour faire pression sur le prince héritier Mohammed Bin Salman, même si un visa lui serait personnellement refusé, les chefs d’État et l’ambassadeur saoudien étant exemptés », précise Bloomberg.

Selon ce site, proche des milieux financiers américains, les propositions des sénateurs seraient « tacitement » soutenue par la Maison Blanche. Des collaborateurs de Jim Risch ont expliqué l’initiative à des proches de Donald Trump.

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