Le ministère des Affaires étrangères a publié ce mercredi un communiqué sur la visite de la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme, Mary Lawlor, en Algérie.
« L’Algérie demeure disposée à intensifier ses efforts afin de surmonter les défis dans ce domaine et finaliser l’harmonisation de son arsenal juridique national pour l’aligner avec les dispositions de la Constitution de 2020 », précise le communiqué rendu public à l’issue de la visite en Algérie, du 25 novembre au 5 décembre, de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme, Mary Lawlor, notant qu’à ce propos, la Rapporteuse spéciale a « mis en exergue les solides protections en matière de droits de l’Homme prévues par la Constitution de 2020 » et souligné « les efforts extraordinaires qui ont été déployés pour faciliter cette visite fructueuse ».
À l’invitation des Hautes autorités nationales, Mary Lawlor, a effectué une visite officielle en Algérie du 25 novembre au 5 décembre 2023. Il s’agit de la neuvième visite en Algérie d’un titulaire de mandat onusien au titre des procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, et la deuxième cette année, après celle du Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association en septembre dernier.
Cette visite s’inscrit, selon la même source, dans le cadre des invitations adressées par l’Algérie aux différents titulaires de mandat du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, au titre de son 3e Examen Périodique Universel en 2017. « Elle traduit la concrétisation des engagements internationaux de l’Algérie, et plus particulièrement l’esprit de coopération constructive qui l’anime dans ses relations avec les différents mécanismes internationaux de protection des droits de l’Homme ».
Les visites de pays font partie du mandat des Rapporteurs spéciaux et interviennent sur invitation officielle des gouvernements concernés. De telles visites « ont pour objectif de relever les efforts visant la promotion, le respect et la protection des droits de l’Homme au niveau national et de formuler des recommandations sur les voies et moyens à même de consolider cette dynamique », souligne le ministère dans le communiqué publié via l’agence officielle APS.
Tout au long de son séjour en Algérie, la Rapporteuse spéciale s’est entretenue avec des membres du Gouvernement et de hauts responsables algériens, en particulier au niveau du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, du ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du territoire, y compris la Direction générale de la gûreté nationale, du ministère de la Justice, du ministère des Affaires Religieuses et des Wakfs, du ministère de la Communication et, du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et des Conditions de la femme.
Elle a également rencontré le Conseiller auprès du président de la République chargé des ONGs et des droits de l’Homme, ainsi que les autorités locales et les représentants des assemblées élues au niveau des wilayas d’Alger, de Tizi Ouzou et d’Oran.
En outre, la Rapporteuse spéciale a été reçue au niveau des institutions nationales indépendantes, à l’instar de la Cour constitutionnelle, de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, du Conseil national économique, social et environnemental, du Conseil national des droits de l’Homme, de l’Observatoire national de la société civile, du Conseil supérieur de la jeunesse, et le Barreau d’Alger.
En sus de ces rencontres officielles, la Rapporteuse spéciale « a bénéficié de toutes les facilités pour tenir des rencontres avec les membres de la société civile et d’autres acteurs qu’elle a librement choisis, y compris lors de ses déplacements en dehors de la capitale ».
Cette visite a été l’occasion d’« échanges francs, constructifs et sans complexe entre les autorités algériennes et la Rapporteuse spéciale sur les questions relevant de son mandat. Ces rencontres lui ont permis de prendre connaissance des efforts consentis et des grands progrès réalisés par l’Algérie en matière de protection et de respect des droits de l’Homme et la protection de leurs défenseurs », ajoute le ministère.
La visite de Mme Lawlor « dénote de l’importance qu’attache le Gouvernement algérien à la promotion, à la protection et au respect de tous droits de l’Homme, sans sélectivité, tant au niveau national qu’à travers le monde, principe que l’Algérie continue de défendre au cours de son mandat en qualité de membre du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies au titre de la période 2023-2025 », conclut le communiqué.