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Du gaz israélien exporté vers l’Égypte dès début 2019

Un consortium israélo-américain, principal acteur du développement des réserves de gaz offshore en Israël, a annoncé jeudi avoir signé un accord qui permettra d’exporter dès début 2019 du gaz naturel vers l’Egypte, une première entre les pays voisins.

Le consortium dirigé par l’américain Noble Energy et son partenaire israélien Delek a acquis, avec la société Egyptian East Gas, 39% des parts d’un gazoduc désaffecté qui relie la ville israélienne d’Ashkelon au nord du Sinaï égyptien. Les trois partenaires ont déboursé 518 millions de dollars pour leurs parts dans ce gazoduc de la société East Mediterranean Gas.

En grande partie sous-marin, celui-ci permettra de transporter du gaz naturel des réservoirs offshore de Tamar et de Léviathan vers l’Egypte dès début 2019, a indiqué l’Israélien Delek dans un communiqué.

C’est la première fois que l’Egypte importera du gaz provenant de l’Etat hébreu: Israël avait importé par le passé du gaz égyptien via ce gazoduc. Mais les attaques régulières de jihadistes du Sinaï sur certains tronçons terrestres du gazoduc en 2011 et 2012, ainsi que la forte augmentation de la demande domestique égyptienne, y avaient mis un terme.

L’accord constituera une nouvelle étape du contrat signé en février par le consortium avec la société égyptienne privée Dolphinus, a encore commenté Delek. Ce contrat prévoyait la fourniture de 64 milliards de m3 extraits des champs israéliens, pour un montant de 15 milliards de dollars.

Selon le PDG du groupe énergétique israélien, Yossi Abu, l’accord annoncé jeudi représente “l’étape la plus importante pour le marché gazier israélien depuis la découverte” des réservoirs au début des années 2000, dans un pays qui dispose de peu de ressources naturelles.

“Le réservoir de Léviathan est en passe de devenir le premier acteur énergétique du bassin méditerranéen, avec des clients en Israël, en Egypte et en Jordanie”, a-t-il ajouté.

Le gisement Tamar, où la production a débuté en 2013, dispose de réserves estimées à 238 milliards de m3. Le Leviathan, découvert en 2010 et où la production doit débuter en 2019, renfermerait 539 milliards de m3 de gaz naturel ainsi que 34,1 millions de barils de condensé.

Ces réserves gazières ont ouvert la perspective d’exporter notamment vers l’Europe, voire de nouer de nouveaux liens stratégiques dans la région.

En septembre 2016, un contrat estimé à 10 milliards de dollars a notamment été signé pour l’exportation vers la Jordanie de gaz extrait de Leviathan. La Jordanie et l’Egypte sont les deux seuls pays arabes à avoir signé un traité de paix avec Israël.

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