Nouveau rebondissement dans l’affaire de la tentative de meurtre à l’arme à feu ayant ciblé un juge d’instruction auprès du tribunal de Mostaganem.
Le procureur général de la cour de Mostaganem a annoncé mardi dans un communiqué, repris par Ennahar Online, la mort de l’auteur des coups de feu qui ont touché le juge d’instruction.
Il s’agit d’un ancien greffier qui a déjà travaillé au tribunal de Mostaganem, selon le communiqué du procureur général.
Le décès du principal accusé dans la tentative de meurtre du juge d’instruction est survenu mardi 1ᵉʳ août. Sa dépouille a fait l’objet d’une autopsie.
Les premiers éléments du rapport d’autopsie ont montré que la mort a été provoquée par de violents traumatismes au niveau de la tête et de la poitrine qui ont engendré une hémorragie interne, indique le procureur général de Mostaganem dans son communiqué.
Toujours selon le résultat de l’autopsie ainsi que les premiers éléments de l’enquête préliminaire, les pistes d’un suicide ou d’un décès par balle sont écartées.
L’enquête se poursuit toujours pour connaître les circonstances du décès de l’ancien greffier qui a ciblé dimanche soir le juge d’instruction du tribunal de Mostaganem par des coups de feu.
Le bureau exécutif du syndicat national des magistrats s’est réuni mardi en session extraordinaire. Le SNM, qui avait déjà réagi au lendemain de la tentative de meurtre dont a été victime le juge d’instruction dans son bureau au tribunal de Mostaganem, a donné plus de détails sur les circonstances de l’incident.
Dans un communiqué paru ce mercredi 2 août, le syndicat des magistrats révèle que l’auteur des coups de feu a été entendu dimanche par le juge d’instruction dans le cadre d’une affaire dans laquelle il est accusé pour des faits criminels.
L’affaire aurait pu connaître une tournure dramatique sans l’intervention du greffier de la chambre d’instruction pour sauver la vie du magistrat dans un acte héroïque, selon le SNM.
Le SNM dénonce le « laxisme » face aux atteintes aux magistrats
Le syndicat national des magistrats affirme que l’incident est dû à des antécédents causés par ce qu’il a qualifié de « laxisme » envers « les atteintes à l’intégrité physique et morale » des magistrats. « Les magistrats sont devenus la cible de diffamation sur les réseaux sociaux et sont même ciblés à l’intérieur du tribunal », dénonce le SNM dans son communiqué.
Le SNM appelle les autorités à concrétiser les engagements de l’État en ce qui concerne la protection des magistrats conformément à la constitution de 2020 à travers la promulgation des statuts de la justice ainsi que l’amendement du Code pénal en y ajoutant des mesures répressives spéciales.
Le syndicat interpelle les autorités sur la nécessité d’actionner les mesures contenues dans le code de procédures pénales en ce qui concerne les plaintes des magistrats contre des actes de violences physiques et verbales ainsi que celles relatives à la propagande médiatique.
Dans son communiqué signé par le président Laidi Aoudeche, le SNM exhorte les pouvoirs publics à activer systématiquement les poursuites judiciaires contre les atteintes à l’autorité de la justice.