La DGSN a annoncé ce samedi 15 janvier l’ouverture d’une enquête sur l’affaire des étudiants algériens qui ont été arnaqués par des agences prétendant offrir des services pour étudier à l’étranger contre des sommes astronomiques.
Selon la DGSN, ce sont pas moins de 75 000 étudiants qui sont tombés dans le piège d’ une société « fictive » qui leur a fait miroiter le rêve de poursuivre des études à l’étranger notamment en Ukraine, Turquie et en Russie.
La Direction générale de la sûreté nationale a d’ores et déjà commencé à remonter les fils de cette affaire par le biais de son service central de lutte contre le crime organisé et ce en coordination avec les services judiciaires.
Les enquêtes préliminaires, a précisé la même source, ont permis d’appréhender 3 personnes présentées comme les têtes pensantes de cette escroquerie. Ces derniers coordonnaient via les réseaux sociaux avec leurs acolytes dans ces pays.
La DGSN mentionne que des influenceurs algériens ont également participé à faire la promotion de cette filouterie et ajouté ajouté que des bureaux de cette société fictive ont été identifiés en Algérie (Alger, Annaba et Oran) et à l’étranger.
Trois personnes arrêtées
Les membres du réseau ont procédé à des changements de noms de la société, se faisant appeler tantôt « Future Gate », « Svit-Osviti » ou encore « Inside.com ». Aux fins de l’enquête, la DGSN lance un appel aux personnes ayant été victimes de cette arnaque à déposer une plainte soit auprès de la cellule de lutte contre le crime organisé, sois à Saoula (Alger) ou tout autre commissariat.
Des influenceurs qui ont fait la promotion de cette escroquerie ont tenté de se racheter aux yeux de l’opinion publique algérienne. L’un deux a proposé de donner l’argent, qu’il dit avoir gagné suite à sa collaboration avec la société incriminée, aux victimes de cette escroquerie qui se trouvent en Turquie.
Conséquence directe des agissements du réseau d’escrocs, une étudiante algérienne s’est retrouvée le 8 janvier dernier bloquée à l’aéroport de d’Odessa en Ukraine, sans aucune assistance. Son calvaire, elle l’a raconté dans une vidéo tournée à l’intérieur de l’aéroport.
« Je suis ici depuis le 3 janvier. On est bloqué à l’aéroport depuis ce jour-là sans nourriture ni couverture ni rien. On dort à même le sol », a-t-elle relaté. Elle a aussi expliqué avoir demandé des explications sur les raisons qui ont fait qu’elle était interdite d’entrée alors qu’elle s’était fait délivrer un visa par le consulat ukrainien en Algérie.