Un accord a été conclu à Bruxelles entre le Parlement et le Conseil européens sur la numérisation de la procédure de demande et de délivrance des visas Schengen, indique un communiqué de la Commission européenne publié ce mardi 13 juin.
Basé sur une stratégie, présentée en 2021 par la Commission européenne, visant à « renforcer » l’espace Schengen, « les règles convenues moderniseront, simplifieront et harmoniseront les procédures de visa pour les ressortissants de pays tiers qui demandent un visa et pour les États membres qui doivent les délivrer, et ce, grâce à la numérisation », peut-on lire dans le communiqué.
L’accord prévoit d’avoir un système unifié, numérisé et sécurisé. Les procédures actuelles du visa Schengen sont basées sur des formalités administratives coûteuses pour les demandeurs et pour les États membres, indique la Commission européenne.
Visa Schengen : ce qui va changer
Le processus actuel n’est pas le même dans tous les pays membres de l’espace Schengen. Les procédures varient d’un pays à un autre et ne sont que partiellement numérisées dans certains pays seulement.
La révision des procédures a également pour objectif de lutter contre les fraudes, les falsifications et les vols dont font l’objet les vignettes visa physiques, selon le communiqué.
La nouvelle procédure verra la numérisation de la vignette-visa et des demandes de visa, par la mise en place d’une « plateforme européenne pour les demandes de visa en ligne », précise la Commission européenne.
Désormais, les demandeurs pourront déposer leur demande de visa Schengen en ligne via une plateforme unique et s’acquitter de droits de visa identiques quel que soit leur pays Schengen d’entrée.
Sur la plateforme en ligne en question, les demandeurs auront un compte sécurisé à partir duquel ils pourront faire leur demande et recevoir la réponse.
Ils auront également accès aux « informations actualisées sur les visas Schengen de court séjour, ainsi que toutes les informations nécessaires concernant les exigences et les procédures (notamment les documents justificatifs, les droits de visa et la nécessité de prendre un rendez-vous pour le relevé des identifiants biométriques) », ajoute le communiqué.
Sur la même plateforme, ils seront informés sur quel pays traitera la demande de visa lorsque le séjour dans l’espace Schengen comprend plusieurs États membres. Il leur sera également possible de converser avec des opérateurs pour obtenir des réponses à leurs questions.
L’accord comprend également « le remplacement de la vignette-visa Schengen par un visa Schengen numérique (code-barres 2D crypté) qui s’appliquera également aux visas de long séjour », indique le communiqué.
Le nouveau visa sera également délivré par les pays qui n’appliquent pas encore pleinement les règles Schengen, à savoir la Roumanie, la Bulgarie et Chypre.
Le nouveau règlement sera présenté devant le Parlement et le Conseil européens pour y être adopté de manière formelle. Les États membres de l’espace Schengen ont un délai de transition de sept ans pour rejoindre la plateforme, informe la Commission européenne.
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