Deux festivals terminent l’année culturelle en Algérie. Le samedi 22 décembre, débutera le 13e Festival national du théâtre professionnel (FNTP) au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA) à Alger.
Au programme dix-huit pièces en compétition dont « El Mina » de Chawki Bouzid (Biskra), « Maa’roudh el hwa » de Mohamed Bakhti (Oran), « Hanin » de Mohamed Frimehdi (Mascara), « Juba II » de Lyes Moukrab (Tizi Ouzou), « Khawana oua sarek » de Mustapha Sofrani (Djelfa), « Fel hit » de Abdelkader Djeriou (Sidi Bel Abbes), « Macbeth » d’Ahmed Khoudi (Alger), « Bayna el Jina oua al jounoun » de Lotfi Benseba (El Eulma) et « Baccalauréat » de Azzeddine Abbar (Mostaganem).
Les représentations sont programmées à 15 h et à 19 h, suivies de débats avec le public, au niveau de l’espace M’Hamed Benguettaf. Le jury est présidé par l’universitaire Hassan Tlilani. Des pièces en hors compétition (Off) sont également prévues au théâtre d’Alger centre, chaque soir à 17 h, avec la participation de troupes de Médéa, de Koléa, de Sétif, de Constantine et d’Alger.
Hommage à Sonia
Selon Mohamed Yahiaoui, commissaire du FNTP, le festival est dédié cette année à la comédienne Sonia Mekkiou, décédée le 13 mai 2018, à l’âge de 63 ans. Une rencontre-hommage est programmée pour le lundi 24 décembre (à 10 h) sur le parcours de « la sultane des planches » avec la projection d’un documentaire réalisé par Ali Aissaoui et d’artistes ayant connu ou travaillé avec celle qui a campé avec brio le rôle de « Fatma » d’après le texte du défunt M’Hamed Benguettaf. Sonia Mekkiou, qui était également metteur en scène, a dirigé les théâtres régionaux de Skikda et de Annaba.
Noubas et musiques anciennes
Le mardi 25 décembre seront annoncés, à la faveur du FNTP 2018, les lauréats du prix international Mustapha Kateb dédié aux études sur le théâtre algérien, après une présentation des travaux récompensés.
Des critiques et universitaires spécialisés en arts dramatiques viendront parler, à partir du 26 décembre, des expériences des théâtres de Syrie (Farhane Boulboul), de Tunisie (Mohamed Mediouni) et d’Algérie (Ahmed Hammoumi et Djazia Fergani). À l’Opéra d’Alger, et jusqu’au 25 décembre, se déroule le 13e Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes (Festivalgerie) avec la participation de 13 pays.
La première soirée, mardi 18 décembre, a été marquée par un concert de Hamidou qui a revisité la nouba Sika et interprété le célèbre Qcid, « Ya Taleb ». Avant le concert, il a appelé, dans une déclaration à la presse, à protéger le patrimoine musical andalous, « un héritage culturel algérien ». Hamidou aspire à ouvrir une école pour l’enseignement du chant et de la musique andalouse en Algérie.
Mélodies d’Argentine, d’Iran et d’Egypte
Venu de Grenade, le groupe espagnol Ziryab Calo, mené par le chanteur marocain Suhail Serghini, a plongé les présents dans la nostalgie de l’époque andalouse en reprenant le célèbre mouachah « Jadaka el ghaitou », rendu célèbre par Fairouz. La deuxième soirée du festival a été animée par la Turque Gülay Hacer Turok avec l’ensemble Hazan. Un ensemble inédit regroupant des musiciens de Koléa et de Tlemcen a interprété la nouba Ziden, une manière de dire que les écoles andalouses d’Algérie peuvent se rencontrer sans aucun encombre.
Chahrazed Helal (Tunisie), Samira Kadiri (Maroc), l’Ensemble Lemma, menée par Souad Asla (Algérie), Tabulatura (Hongrie), Amando Ruseino (Argentine), Duo Merline (Suède), Cissoko (Sénégal), Tarab (Iran) et Takht Ettourath (Egypte) sont au programme de Festivalgerie, chaque soir, à partir de 19 h 30.