Le gouvernement de Dubaï a adopté dimanche un budget record pour 2018 en vue de financer des grands projets d’infrastructures pour l’Exposition universelle 2020, des investissements qui creuseront le déficit à son plus haut niveau depuis 2010.
La cité-Etat du Golfe, qui s’est imposée comme un centre régional d’affaires et une destination touristique limitant ainsi sa dépendance au pétrole, prévoit des dépenses de 56,6 milliards de dirhams (13,1 milliards d’euros) en hausse de 19,5% par rapport à 2017.
« Cette hausse s’explique par l’objectif de répondre aux besoins de l’organisation de l’Expo-2020 (…) et par l’expansion du réseau de métro », a indiqué le gouvernement.
En 2018, Dubaï table sur un déficit de 1,4 milliard d’euros, soit 1,55% du PIB, contre 652 millions d’euros en 2017. Il s’agit du déficit le plus élevé depuis le début de la crise financière.
En 2010, le budget de l’émirat avait également enregistré un déficit de 1,4 milliard d’euros mais une série de mesures économiques avait permis de revenir à l’équilibre en 2015 et 2016.
Dubaï, l’un des sept membres de la fédération des Emirats arabes unis, a l’économie la plus diversifiée de la région du Golfe et ne dépend pas du pétrole. En 2018, les recettes liées à l’or noir ne compteront que pour 6% des revenus du budget de l’Etat.
L’économie de l’émirat, qui compte plus de 2,5 millions d’habitants, en grande majorité des étrangers, repose sur les secteurs de la finance, de l’immobilier, du tourisme et des loisirs.