L’Algérie a décidé d’interdire l’exportation des produits de large consommation. La mesure a été prise le 13 février par le ministère du Commerce.
Un mois après, le 13 mars, le président Abdelmadjid Tebboune a décidé d’interdire l’exportation de certains produits essentiels fabriqués à base de matières premières importées.
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Ces mesures, appliquées avec effet immédiat, ont provoqué la suspension des opérations d’exportation de plusieurs produits comme les jus de fruits, les biscuits, les sodas, etc.
Ce dimanche, lors de la réunion du Conseil des ministres, le président Abdelmadjid Tebboune est revenu à la charge sur cette question. Dans ses instructions aux membres du gouvernement, il a insisté sur la « stricte application des mesures visant à empêcher l’exportation des produits alimentaires essentiels », selon un communiqué de la présidence de la République publié à l’issue de cette réunion.
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Le chef de l’Etat a demandé aux ministres d’ « accorder la plus haute importance à la lutte contre la contrebande, afin de préserver nos capacités économiques, notamment face aux changements sans précédents dans le monde. »
Interdiction des forages
Concernant la crise de l’eau potable dans les wilayas d’Alger, de Constantine et d’Oran, le président Abdelmadjid Tebboune a affirmé que la sécurité hydrique de l’Algérie passe par le « dessalement de l’eau de mer ».
« La sécurité hydrique en Algérie passe par la technologie de dessalement de l’eau de mer. Il est donc nécessaire, en toute urgence, d’accélérer le processus de mise en service des cinq stations de dessalement », a-t-il instruit, selon le communiqué.
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Le président de la République a en outre ordonné de « cesser tout forage de puits pour alimenter les réseaux d’eau potable et ce afin de préserver le stock stratégique au niveau actuel, et de ne pas exposer le couvert végétal à des risques environnementaux ».
Il a aussi demandé de gérer de façon « optimale des eaux des barrages, de manière à maintenir un équilibre dans la répartition entre les wilayas ».