Première réaction officielle de l’Algérie à l’échec de la nomination du diplomate algérien Ramtane Lamamra comme représentant du SG de l’ONU pour la Libye.

Elle est venue de Mohand Oussaïd Belaid, ministre-conseiller à la communication et porte-parole de la présidence de la République qui animait ce mardi 21 avril une conférence de presse au siège de la présidence.

« Le fait que le secrétaire général de l’ONU ait pensé à M. Lamamra pour cette mission, c’est déjà une fierté pour nous. Quant aux réserves au sein du Conseil de sécurité, c’est le fait de régimes qui n’ont pas intérêt à ce que la Libye retrouve la paix. C’est un échec pour le SG de l’ONU et non pour l’Algérie qui continuera à jouer son rôle sans calculs sur le dos de nos frères libyens », a indiqué M. Belaïd.

Ramtane Lamamra, diplomate de renom, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien vice-Premier ministre algérien, a été proposé par le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres pour occuper le poste de représentant spécial pour la Libye.

Quatorze des 15 membres du Conseil de sécurité de l’Onu avaient accueilli favorablement la proposition, sauf les États-Unis, ce qui a poussé M. Lamamra à décliner l’offre, ce qu’il a confirmé jeudi dernier dans une déclaration publique.

« Les consultations d’usage auxquelles procède M. Guterres depuis lors ne semblent pas susceptibles d’aboutir à l’unanimité du Conseil de Sécurité et d’autres acteurs qui est indispensable à l’accomplissement de la mission de paix et de réconciliation nationale en Libye (…) En conséquence, je compte, au cours d’un entretien téléphonique dans les prochaines heures avec le Secrétaire général des Nations Unies, réitérer mes remerciements à M. Guterres pour le choix qu’il a porté sur ma personne et lui exprimer mon regret de devoir lui notifier le retrait de mon acceptation de principe de sa proposition que je lui avais donnée le 7 mars dernier  », avait expliqué Lamamra.