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Économie : Tebboune veut une rupture avec les pratiques du passé

Économie : Tebboune veut une rupture avec les pratiques du passé

L’Algérie met le cap sur l’économie de la connaissance pour sortir de sa forte dépendance aux hydrocarbures, et rompre avec le modèle rentier. L’économie de la connaissance, c’est l’un des volets centraux du programme du président de la République. L’engagement pris par le chef de l’État au cours de sa campagne électorale et dans les premières semaines qui ont suivi son entrée en fonction a été réaffirmé à l’occasion de la présentation du plan d’action du gouvernement en février 2020 : un renouvellement économique basé sur le triptyque sécurité alimentaire, transition énergétique et économie numérique.

Une année après, les premières assises nationales sur le thème sont organisées. Ils se sont ouverts ce lundi 29 mars  au Centre international des conférences d’Alger.

Beaucoup s’attendaient à voir le président Abdelmadjid Tebboune effectuer à l’occasion de ces assises, placées sous son égide, sa première sortie publique depuis la fin de sa convalescence, mais c’est finalement son Premier ministre qui a présidé la cérémonie inaugurale.

En présence des membres du gouvernement et devant une assistance composée essentiellement de chercheurs et de jeunes entrepreneurs dans les métiers innovants, Abdelaziz Djerad a lu le message du chef de l’État aux participants.

« Ces assises sont venues accompagner les réformes engagées par l’État sur plusieurs plans, dit-il d’emblée. Nous les voulons un espace rassembleur pour les chercheurs, experts et opérateurs économiques. »

Rappelant que l’Algérie « fait face à de grands défis pour passer d’une économie rentière à une économie diversifiée et productrice de richesses », le Premier ministre, toujours au nom du président, explique que cela « nécessite une rupture avec les pratiques du passé en changeant de modèle de développement économique pour se mettre au diapason du processus de développement de l’économie mondiale du 21e siècle. »

« Nous devons aller vers un modèle basé sur l’élément humain et tout ce que recèle notre pays comme énergies et compétences scientifiques de haut niveau », assure-t-il.

Le changement de modèle de développement ne se fera qu’avec « une vision prospective, des mesures et mécanismes concrets sur le court et moyen terme », ajoute-t-il, appelant à « saisir l’opportunité avec l’existence d’une volonté de l’État et la disposition de tous les acteurs à adhérer à cette dynamique ».

La priorité de l’État est donc de repenser le modèle de développement, étant donné que « les succès réalisés par de nombreux pays développés sont dus au fait qu’ils se basent sur l’économie de la connaissance ».

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Encouragement de l’enseignement des matières scientifiques

« La révolution de la connaissance et les changements technologiques qu’elle a induits imposent de revoir les objectifs du développement global », plaide encore le chef de l’État dans son message, avant d’expliciter le volet lié à cet aspect dans le programme, « élaboré sur une étude approfondie et un diagnostic minutieux de la réalité et sur la base d’une vision prospective et une large concertation avec les opérateurs économiques, les partenaires sociaux et les experts ».

« Dans notre programme, nous avons axé sur l’élaboration d’un plan qui met la qualité et l’efficacité de l’enseignement au cœur du système éducatif, l’encouragement de l’enseignement des matières scientifiques, techniques et technologiques et leur actualisation et adaptation avec l’environnement économique et social, le développement des pôles d’excellence de partenariat avec les entreprises économiques, la consolidation de la recherche scientifique et technologique et la coopération entre les universités, les centres de recherches et les entreprises économiques », détaille-t-il.

Le programme présidentiel est aussi « axé sur la révision de l’approche de l’emploi en encourageant l’entreprenariat et l’esprit d’innovation des jeunes et l’accélération du processus de transformation numérique pour renforcer la bonne gouvernance et la moralisation de la vie publique à tous les niveaux ».

« L’exécution de ce programme suivant une succession logique traduit la détermination de l’État à passer vers une économie de la connaissance d’une manière étudiée », ajoute le chef de l’État dans son massage qui cite comme principal axe de ce programme, l’investissement dans le capital humain.

Un programme de nature à consolider les avancées dans ce domaine réalisées par l’Algérie qui dispose de « capacités réelles », dont 1600 laboratoires de recherche répartis sur 109 établissements universitaires, deux centres d’innovation,  12 plateformes techniques d’analyses physiques et chimiques, 60 000 enseignants chercheurs, 2200 chercheurs permanents, 78 maisons d’innovation et 44 incubateurs de startups.

Les travaux de ces assises organisées par le ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’Économie de la connaissance et des startups et le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), se poursuivront demain, mardi 30 mars. Quelque 1300 participants, dont 200 experts nationaux et internationaux, y prennent part.

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