Le secteur de l’éducation renoue avec les débrayages. Trois syndicats du secteur, UNPEF-CELA-SATEF, ont annoncé ce lundi 16 avril une action de protestation pour le mercredi 28 avril, qui comprend un arrêt de travail et des rassemblements devant les directions de l’éducation du pays.
Les syndicats ont précisé, dans un communiqué commun, que ce débrayage sera suivi d’autres formes de durcissement de leur mouvement qui seront définies « avant la fin de la semaine » en cours.
« L’amélioration du pouvoir d’achat », est au cœur des revendications soulevées. Les syndicats signataires mettent en exergue la dégringolade sans précédent du pouvoir d’achat des enseignants et travailleurs de l’éducation, la dévaluation de la monnaie nationale, la flambée vertigineuse des prix des produits de consommation, et l’absence de volonté de la part du gouvernement quant à résoudre les problèmes du secteur.
Dans leur plateforme de revendications, les syndicats réitèrent des points de litige en suspens depuis des années. Ils réclament une revalorisation des salaires avec une révision à la hausse du point indiciaire, réitèrent leur droit à la retraite anticipée et à la retraite sans condition d’âge après 32 ans de service, et exigent de libérer le statut particulier propre au secteur, entre autres points.
Sur le plan pédagogique, les trois syndicats réclament la révision des programmes et méthodes d’enseignement, l’amélioration des conditions de travail et de scolarisation, la réduction des volumes horaires, et la dispense des enseignants du primaire des activités extra pédagogiques.
Enfin, les syndicats appellent à extraire les écoles du cycle primaire de la gestion des collectivités locales, tout en appelant à consolider les budgets des établissements de l’enseignement moyen et secondaire.
Le débrayage annoncé dans l’éducation nationale survient alors que les enseignants organisent depuis quelques jours des rassemblements de protestation devant les directions de l’éducation des wilayas à travers le pays.