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Égypte : arrestation de Waël Abbas, blogueur et journaliste

Le blogueur et journaliste égyptien Waël Abbas, connu notamment pour ses positions contre la violence policière, a été arrêté dans la nuit de mardi à mercredi chez lui au Caire, a annoncé à l’AFP son avocat.

Dans un message posté sur son compte Facebook dans la nuit, Waël Abbas a écrit: “Je suis en train d’être arrêté”.

“Je suis en contact avec sa famille. Et ce qui vient d’arriver est un kidnapping, pas une arrestation”, a assuré à l’AFP son avocat Me Gamal Eid avant d’ajouter: “nous sommes actuellement à la recherche d’informations pour savoir où il se trouve”.

Waël Abbas publiait depuis plus d’une dizaine d’années sur Facebook, Youtube et Twitter des prises de positions notamment contre les violences policières, la torture ou encore la corruption. En janvier 2011, lors de la révolte qui avait provoqué la chute du régime du président Hosni Moubarak, il avait commenté les événements.

Son compte Twitter avait été suspendu en décembre 2017.

Les ONG internationales de défense de droits de l’Homme dénoncent régulièrement la répression implacable menée depuis 2013 contre les militants islamistes proches des Frères musulmans, eh wallahpuis contre les militants laïcs et de gauche par le régime du président Abdel Fattah Al-Sissi, réélu en mars avec plus de 97% des voix.

L’arrestation de Waël Abbas fait suite à celle d’un autre blogueur, Chérif Gaber, interpellé au début du mois. Un autre blogueur Chadi Abouzeid, auteur de vidéos satiriques, a été arrêté peu après. Il a été transféré au siège du Parquet de la Sûreté de l’Etat au Caire.

Mardi, le journaliste et chercheur spécialiste du mouvement jihadiste dans le Sinaï Ismaïl Alexandrani a été condamné à dix ans de prison par une cour militaire égyptienne. Arrêté en novembre 2015, il est accusé de faire partie des la confrérie des Frères musulmans, déclarée organisation terroriste par l’Egypte en 2013.

Le président Sissi a toutefois annoncé mercredi dernier que plus de 330 jeunes prisonniers, arrêtés notamment lors de manifestations, avaient été graciés.

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