Deux touristes ukrainiennes ont été tuées et quatre blessées vendredi dans une attaque au couteau dans la station balnéaire de Hurghada dans l’est de l’Égypte, selon un média d’État.
C’est la première fois depuis janvier 2016 que des touristes sont visés par une attaque en Égypte.
Néanmoins les motifs de l’assaillant qui a été arrêté n’étaient pas connus dans l’immédiat et on ignorait s’il était lié à des groupes extrémistes dont l’organisation État islamique (EI) qui a revendiqué plusieurs attentats meurtriers contre les forces de l’ordre, les touristes et la minorité chrétienne.
Selon le site officiel du journal gouvernemental Al-Ahram, deux touristes ukrainiennes ont été tuées et quatre blessées au couteau.
Plutôt le ministère de l’Intérieur a affirmé que six touristes avaient été blessées sans fournir leur nationalité.
L’assaillant a nagé jusqu’à la plage avant d’attaquer les touristes et il est actuellement interrogé par la police, a précisé le ministère dans un communiqué.
En Russie, les agences de presse, citant le consulat russe en Égypte, ont indiqué qu’une femme ayant la double nationalité russe et ukrainienne faisait partie des blessés. « Elle a été blessée à la jambe« .
En janvier 2016, trois touristes ont été blessés à Hurghada dans une attaque à l’arme blanche commise par deux assaillants soupçonnés de sympathie avec l’EI.
Cette station balnéaire très populaire est fréquentée principalement par des touristes ukrainiens et européens.
La sécurité a été renforcée dans les sites touristiques en Égypte, à la suite d’attaques meurtrières ces dernières années qui ont porté un coup dur au tourisme, secteur-clé de l’économie du pays.
Le 31 octobre 2015, la branche égyptienne de l’EI a revendiqué un attentat à la bombe ayant coûté la vie aux 224 occupants d’un avion transportant des touristes russes après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire située dans le sud du Sinaï.
Depuis la destitution en 2013 par l’armée égyptienne du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, des groupes extrémistes ont multiplié les attentats visant les militaires et les policiers, tuant des centaines d’entre eux principalement dans le Sinaï.
Plutôt dans la journée de vendredi, cinq policiers égyptiens ont été tués par des balles par des hommes non identifiés au sud du Caire, dans la dernière d’une série d’attaques visant les forces de l’ordre égyptiennes.
Trois hommes armés ont ouvert le feu sur une voiture de police avant de prendre la fuite, tuant un sous-officier, trois conscrits et un policier, selon le ministère de l’Intérieur.
L’attaque a eu lieu près de la ville de Rachidine, à quelque 20 km au sud de la capitale, où la police avait déjà été ciblée dans le passé. Elle n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.
Vendredi dernier, la branche égyptienne de l’EI a revendiqué une attaque dans le nord du Sinaï ayant coûté la vie à 21 policiers, tandis que le groupe islamiste Hasam a revendiqué le même jour le meurtre d’un officier de police au nord du Caire.
La police accuse Hasam d’être affilié aux Frères musulmans, mouvement considéré comme « terroriste » par les autorités égyptiennes.
Après un double attentat suicide revendiqué par l’EI contre deux églises coptes au nord du Caire (45 morts) en avril dernier, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré l’état d’urgence pour trois mois, prolongé en juillet.