Ça commence à bouger pour l’élection présidentielle algérienne prévue en décembre 2024. Quelques jours après l’annonce par l’agence de presse officielle que le scrutin aura lieu en temps prévu conformément à la Constitution, une première intention de candidature est déclarée officiellement. Il s’agit de celle de l’avocate et femme politique Zoubida Assoul.
La présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP) a fait l’annonce au cours d’un point de presse vendredi 1er mars au siège de son parti à Alger.
Zoubida Assoul s’exprimait à l’issue d’une session ordinaire du Conseil national de l’UCP qui a débattu de « la situation politique, socio-économique, sécuritaire et géopolitique » du pays. « Une bonne partie du débat » a porté sur l’élection présidentielle 2024, indique le Conseil dans une déclaration lue par Mme Assoul devant la presse.
À l’issue des débats, le Conseil a décidé de la participation de l’UCP à la prochaine élection présidentielle. La décision est prise conformément à l’article 15 des statuts du parti et est motivée par « la situation qui prévaut dans le pays », indique l’UCP, sans autres précisions. Le Conseil national du parti de Zoubida Assoul a qualifié la décision d’ « historique » puisque ce sera la première participation de l’UCP à une élection présidentielle depuis sa création.
Zoubida Assoul annonce sa candidature à la présidentielle algérienne de 2024
« Mme Zoubida Assoul a décidé de se porter candidate à la candidature aux élections présidentielles 2024 », indique la déclaration. En réalité, elle est candidate à la candidature, puisque son dossier doit réunir les conditions fixées par le Code électoral pour pouvoir figurer parmi les prétendants à la magistrature suprême.
En réponse à des rumeurs lancées par des organes marocains sur le report de la prochaine présidentielle, l’agence de presse officielle APS a diffusé mardi 27 février une courte dépêche dans laquelle elle a affirmé que le scrutin aura bien lieu à la période prévue.
« Les élections auront lieu en temps tel que prévu par la Constitution et ce par respect pour la Constitution et pour le peuple algérien seul détenteur de la souveraineté », a écrit l’APS.
L’annonce de la candidature de Mme Assoul est la première d’un membre des forces du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD), un conglomérat de partis résolument opposé au pouvoir et à toutes ses initiatives depuis juin 2019.
Le PAD avait notamment boycotté les élections législatives de juin 2021. Outre l’UCP, le Pacte comprenait aussi plusieurs partis et organisations dont le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le défunt RAJ (Rassemblement action jeunesse). Plusieurs partis se sont retirés du PAD, dont le Front des forces socialistes (FFS) qui a motivé son retrait en novembre 2020 par « des divergences de fond » avec les autres membres.
Bien qu’aucune annonce officielle de son autodissolution n’ait été faite, le Pacte est inactif depuis plusieurs mois.