Après le MSP, le FFS est monté au créneau pour dénoncer un « grave dérapage » de l’Autorité des élections (Anie) dans le tribu des candidatures pour les locales du 27 novembre prochain.
Dimanche, le MSP a agité la menace de boycott après que ses listes eurent subi ce qu’il a qualifié de « véritable boucherie » de la part de la commission indépendante de surveillance des élections (ANIE).
Engagé aussi dans la course, le Front des forces socialistes (FFS) a exprimé, mardi 19 octobre, son « indignation » par rapport au « nombre important » de cas de refus de ses candidats.
Il a dénoncé dans un communiqué ces « dépassements » et la « gestion sécuritaire abusive de l’opération électorale ».
L’opération électorale, a ajouté le FFS, est et demeure une « opération politique et elle ne peut être perçue (autrement) que sous cet angle ».
« Gestion sécuritaire abusive de l’opération électorale »
Le plus vieux parti d’opposition en Algérie pointe la méthode de travail de l’Anie qui, selon le FFS, s’est basée « exclusivement sur les rapports des services de sécurité, sans preuves matérielles irréfutables ou des jugements de justice définitifs » dans le travail de tamisage des listes électorales.
« Ceci est en contradiction avec l’article 184 de la loi électorale », déplore le FFS. L’article de loi en question dispose que le candidat aux élections ne doit « pas être connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l’argent douteux et les milieux de l’affairisme et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales».
Le FFS s’en prend aussi au pouvoir qui « ne se contente pas de promulguer des lois encadrant les élections de façon unilatérale et autoritaire, pour ensuite les enfreindre dans une contradiction flagrante ».
Le FFS note que les cas enregistrés de refus de ses candidats « sont liés à leur militantisme politique pacifique ou à leurs opinions ». Le parti qualifie ces disqualifications de « grave dérapage » dès lors que « l’on en vient jusqu’à mettre en doute le patriotisme » de ses candidats.
Le FFS assure que le « pouvoir et les décideurs assument à eux seuls les conséquences de ces pratiques injustes et antidémocratiques et sur lesquelles nous ne nous tairons pas ».