Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a dénoncé ce dimanche 17 octobre une « vraie boucherie » que subissent les listes des candidats du parti aux élections locales du 27 novembre prochain.
Ce problème a été soulevé lors d’une rencontre tenue, hier samedi 16 octobre, entre les cadres du bureau national du parti et les membres de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie).
Dans un communiqué diffusé ce dimanche, le parti islamiste a dénoncé des rejets systématiques des signatures « sous prétexte de non inscription sur la liste électorale alors qu’ils (les candidats) possèdent des cartes d’électeurs et qu’ils ont voté durant les scrutins électoraux passés ». « C’est une vraie boucherie », a-t-il dénoncé.
Le MSP pointe aussi un travail systématique d’élimination de ses listes, le tout « par des moyens illégaux et dénués d’éthique » et sur « instigation politique, sécuritaire et politique abusive, ne reposant sur aucun fondement juridique (…) ».
Selon le MSP, cette attitude « représente une fraude anticipée » et une volonté de « garder la main sur les résultats des élections ».
« Ce qui se déroule autour de ces élections met en doute la volonté politique de faire respecter les engagements du président de la République à respecter la volonté populaire et à moraliser la vie politique », accuse le MSP qui laisse entendre que la position du parti par rapport aux élections locales pourrait changer.
« Ce qui est en train de se passer est une véritable mascarade, une page noire sur le front de la démocratie en Algérie. Cela nous impose de nous concerter avec nos partenaires politiques. Notre position définitive vis-à-vis de ces élections reste ouverte à toutes les probabilités », menace le parti islamiste.
Le MSP n’épargne pas l’Anie dont le travail de supervision des élections est, selon lui, « le pire » par rapport aux instances qui l’ont précédé. « C’est ce qui prouve que le problème de la démocratie dans le pays réside dans les mentalités sclérosées et les décisions prises d’en haut, et non pas dans les textes de loi », martèle le parti de Abderrazak Makri.
Pour le MSP, la remise en cause du succès du prochain scrutin local constitue « une mise en danger du front interne » au moment où l’Algérie fait « face à des défis intérieurs ainsi qu’à des dangers extérieurs ».
À l’occasion du 60e anniversaire du massacre du 17 octobre 1961 à Paris, le MSP considère que ce genre de crimes est imprescriptible. Il estime que le meilleur hommage à rendre à ces martyrs c’est d’intenter un procès à l’international contre l’État français.