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Élections italiennes : cinq différents scénarios pour ce dimanche

Élections italiennes : cinq différents scénarios pour ce dimanche

Les élections législatives se tiennent ce dimanche en Italie, avec un nouveau système électoral qui combine représentation proportionnelle et scrutin majoritaire à un tour. Cinq scénarios probables à l’issue de cette consultation.
Le nouveau système répartit 64% des sièges du Parlement à la proportionnelle, les sièges restants étant désignés au scrutin majoritaire. Ainsi, sur les 630 députés élus pour cinq ans, 232 seront désignés à la majorité relative dans autant de circonscriptions uninominales et 398 seront élus à la représentation proportionnelle nationale. Par rapport au précédent système, la prime accordée au parti ou à la coalition qui arrive en tête disparaît.

Les analystes estiment que pour être en mesure de constituer un gouvernement, il faudrait recueillir environ 40% des suffrages, peut-être moins en fonction des résultats au scrutin majoritaire à un tour.La publication de sondages est interdite depuis le 16 février, deux semaines avant le scrutin. Selon les dernières enquêtes, aucune coalition, aucun parti n’atteint les 40%.

Cinq scénarios probables à l’issue de cette consultation :

[1] Victoire de la coalition de centre droit

La coalition de l’ancien président du Conseil Silvio Berlusconi est donnée en tête des intentions de vote. Elle rassemble quatre partis: Forza Italia, la formation de Berlusconi, la Ligue du Nord, anti-européenne et anti-immigration, Frères d’Italie (extrême droite) et les libéraux-conservateurs de Noi con l’Italia.

Les derniers sondages accordent à cette coalition entre 35 et 38% des voix. Les candidats de droite devraient obtenir de bons résultats au scrutin uninominal majoritaire à un tour, mais aucun sondage ne lui donne une majorité absolue à la Chambre des députés ou au Sénat.

En cas de victoire de la droite, le parti arrivé en tête, soit Forza Italia, soit la Ligue du Nord, choisira le futur président du Conseil. Berlusconi ne peut de toute façon pas occuper ce poste en raison de sa condamnation pour fraude fiscale en 2013. Il a dit souhaiter que l’actuel président du Parlement européen, Antonio Tajani, prenne la tête d’un futur gouvernement.

[2] Une grande coalition

Dans cette hypothèse, Forza Italia et le Parti démocrate (centre gauche) de l’ancien président du Conseil Matteo Renzi conviendraient de diriger ensemble, à l’image de la « grande coalition » déjà expérimentée en Allemagne entre conservateurs et sociaux-démocrates. Forza Italia et le Parti démocrate disent exclure cette idée, mais ils avaient déjà brièvement gouverné ensemble après les élections de 2013. Même en cas d’accord, les deux partis ne devraient pas avoir assez de sièges au Parlement pour s’assurer une majorité et il leur faudrait trouver d’autres partenaires.

[3] Un « gouvernement du président »

Le président de la République, Sergio Mattarella, est l’arbitre suprême de la vie politique italienne et jouera un rôle central si les élections conduisent à une impasse. Il pourrait alors travailler à un accord entre différents partis en vue de la formation d’un gouvernement chargé d’appliquer un programme précis et probablement dirigé par un technocrate.

[4]  La place du Mouvement 5 Étoiles

Le Mouvement 5 Étoiles (M5S) devrait être le premier parti politique d’Italie à l’issue des élections, les sondages lui accordant environ 28% des voix. Hostile par principe à toute alliance avec d’autres formations, il s’est montré plus souple ces derniers mois, laissant entendre qu’il pourrait être ouvert à des négociations sur des points précis. Si aucun parti ou aucune coalition n’obtient la majorité au Parlement, le président Mattarella pourrait confier à la formation arrivée en tête, donc probablement le M5S, la tâche de former un gouvernement.

 [5] De nouvelles élections

Si aucun accord de gouvernement n’est trouvé, l’équipe actuelle, de centre gauche, du président du Conseil Paolo Gentiloni pourrait rester en place jusqu’à l’organisation rapide de nouvelles élections, comme cela s’est passé en Espagne où les électeurs ont été convoqués à six mois d’intervalle entre 2015 et 2016.

 

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