Les policiers se sont comportés, ce vendredi 12 avril, de manière odieuse et totalement irresponsable avec les manifestants pacifiques à Alger. Ils ont d’abord provoqué les manifestants dès la matinée près de la Grande Poste avant de céder devant leur détermination.

En fin de matinée, les signes de tension commençaient à disparaître et l’atmosphère devenait plus détendue. Des signes de fraternisation entre manifestants et policiers ont même été signalés. Mais c’était sans compter sur le désir de réprimer. Il y avait une envie d’en découdre, une haine inhabituelle chez les policiers ce vendredi.

Ce vendredi, la police a tout fait pour réprimer. Elle l’a fait sans distinction, à un moment de forte mobilisation. La police a chargé une foule compacte composée d’enfants, de femmes, de personnes âgées. Elle n’a pris aucune précaution. Le mouvement de foule, de par son ampleur, aurait pu provoquer un véritable drame. Des gaz lacrymogènes ont été tirés à proximité du tunnel des facultés et des enfants ont été blessés.

La DGSN a tenté de se justifier en affirmant avoir démantelé un groupe terroriste et avoir arrêté des « étrangers » durant la semaine. Elle a également affirmé avoir affronté des « délinquants infiltrés » parmi les manifestants.

Mais, quels que soient les arguments qu’avancent la DGSN, rien ne justifie le comportement des policiers ce vendredi à Alger-centre. Tout comme rien ne justifie l’appel aux forces spéciales de la police, les GOSP, pour réprimer les derniers manifestants. Le GOSP a été créé et armé pour intervenir dans des situations périlleuses et non pas pour attaquer des manifestants pacifiques.