Depuis plusieurs jours, le torchon brûlait entre le gouvernement français et le chef d’état-major des armées. En cause, les réductions de dépenses demandées aux armées. Une demande que Pierre de Villiers, chef d’état-major, n’a pas appréciée, allant jusqu’à menacer, en privé, de démissionner.
Ce jeudi, Emmanuel Macron a tranché. Lors de son discours traditionnel aux armées, le président français s’est montré particulièrement ferme. « Il ne m’a pas échappé que ces derniers jours ont été marqués par de nombreux débats sur le budget de la Défense. Je considère, pour ma part, qu’il n’est pas digne d’étaler certains débats sur la place publique. J’ai pris des engagements. Je suis votre chef. Les engagements que je prends devant nos concitoyens et devant les armées, je sais les tenir. Et je n’ai à cet égard besoin de nulle pression et de nul commentaire“, a-t-il déclaré.
« De mauvaises habitudes ont parfois été prises sur ces sujets, considérant qu’il devait en aller des armées comme il en va aujourd’hui de nombreux autres secteurs. Je le regrette », a ajouté le président français, avant de conclure : « J’aime le sens du devoir. J’aime le sens de la réserve qui a tenu nos armées où elles sont aujourd’hui. Et ce que j’ai parfois du mal à considérer dans certains secteurs, je l’admets encore moins lorsqu’il s’agit des armées ».