Djamel Belmadi a estimé que l’ailier international Youcef Belaïli, mis à l’écart des “Verts” pour manque de compétition, pouvait prétendre à jouer au moins à Tottenham ou à l’Atlético Madrid, se disant “fâché” par la gestion de la carrière du joueur.
“Le seul souci de Belaïli est la constance. Un talent de Youcef ajouté au professionnalisme de Aïssa Mandi auraient permis au joueur d’évoluer au moins à Tottenham ou à l’Atlético Madrid. Je suis sûr de ce que je dis. Il a tellement de talent. J’aurais voulu qu’il soit plus constant, avoir un bon environnement autour de lui, qu’il comprenne qu’une carrière n’est qu’une seule fois, puis tout est terminé, qu’il ne faut pas avoir de regrets à la fin de sa carrière. C’est ça qui fait un peu mal”, a indiqué Belmadi vendredi sur les ondes de la Radio nationale, selon le compte rendu de l’agence officielle.
Entré en conflit avec son club saoudien du Ahly Djeddah, Belaïli (28 ans) a fini par résilier son contrat, lui qui n’a plus joué depuis plusieurs mois. Il vient de trouver un point de chute en rejoignant le Qatar SC, pour un contrat de deux saisons.
Les conséquences ont été lourdes pour le natif d’Oran, qui s’est retrouvé loin des plans de Belmadi. Ce dernier ne l’a pas retenu pour les quatre derniers matchs des “Verts”, dont deux face au Zimbabwe, disputés les 12 et 16 novembre dans le cadre des qualifications de la CAN-2021.
“Je l’avais relancé pour le bien de tout le monde, car je connais ses qualités. Il s’est formidablement bien relancé en réalisant une belle CAN-2019, il a été performant. Mais il a fini par retomber dans ses travers, ça me fait doublement mal et ça me fâche pour mon pays, pour le groupe. J’ai toujours du mal à le digérer. C’est un gentil garçon, je l’aime beaucoup, j’ai de l’affection pour lui. Il est capable de hisser son niveau d’implication quand il le veut”, a-t-il ajouté.
Avant de conclure : “C’est un joueur qui a son importance dans le groupe, il le sait, ça ne tient qu’à lui de se remettre sérieusement au travail et d’être performant. Ce qui m’intéresse désormais, c’est ce qu’il va faire maintenant, pour voir s’il peut revenir ou non en sélection. Belaïli doit comprendre d’une manière définitive qu’il faut arrêter d’être dans des hauts et des bas qui empêchent sa progression et sa constance dans le haut niveau.”
Invité mercredi sur un plateau de la chaîne qatarie Al-Kass, Belaïli a reconnu que sa mise à l’écart de l’équipe nationale était “logique”, tout en présentant ses excuses.
“Ma mise à l’écart de l’équipe nationale est logique parce que j’étais sans club durant plusieurs mois. Belmadi était même en colère contre moi. Je lui demande pardon ainsi qu’au peuple algérien et je lui promets de revenir en force”, a-t-il dit.