Les internationaux Andy Delort et Mehdi Jean Tahrat ont adressé ce vendredi des critiques dithyrambiques à leur sélectionneur Djamel Belmadi, dans le cadre d’un article rendant hommage à la carrière de joueur et d’entraîneur de l’actuel sélectionneur algérien.
« C’est la sincérité. C’est quelqu’un d’honnête, qui dit les choses, qui les fait. Quand il montre un chemin, il le respecte jusqu’au bout et c’est ce qu’il a fait avec nous pour la CAN », déclare l’attaquant de Montpellier (Ligue 1 française) Andy Delort dans les colonnes de France Football.
« Je connaissais un peu le joueur, mais l’homme, avant la CAN, je ne le connaissais pas. On m’en avait dit que du bien et j’ai vu que j’avais eu les bonnes informations. La première fois qu’il m’a appelé, j’avais le stress », raconte l’international algérien, qui explique avoir « rarement vu un entraîneur qui arrive à la fois à être sévère et proche des joueurs. Et, en plus, les joueurs savent faire la part des choses : quand il est proche de toi, tu ne vas pas trop prendre la confiance », indique-t-il.
« Le coach trouve le juste milieu. Et dans une équipe comme la nôtre, jeune, avec des joueurs de caractère, c’est l’entraîneur parfait, et on l’a vu. Quand une équipe arrive à trouver son entraîneur parfait, des exploits se créent », estime-t-il, ajoutant que Belmadi est « quelqu’un de très, très simple. Il est très impliqué. C’est quelqu’un qui aime énormément son métier. Dans sa qualité sur ses vidéos, son coaching, il m’a impressionné ».
Le défenseur Mehdi Tahrat a également chanté les louanges de son sélectionneur, affirmant que Djamel Belmadi est « le coach que j’ai le plus apprécié. C’est quelqu’un d’authentique, de vrai, de très, très professionnel. Il est ultra-rigoureux, il ne laisse pas de place au détail dans son travail », indique Tahrat.
« Concernant sa méthode, quand on commence les séances, il aime toucher le ballon. On sent que c’est un coach qui a été joueur, qui aime le football », raconte l’international algérien, ajoutant que Belmadi est « quelqu’un qui est capable de vous donner l’impression d’être un grand frère dans la relation, mais, en même temps, il garde une certaine proximité professionnelle et une rigueur dans le travail ».
« Vous l’appréciez comme un grand frère, mais vous le respectez parce que vous savez qu’il est exigeant dans le travail. Tellement exigeant que vous savez qu’il ne faudra pas rigoler. On sait que ce sera un autre Djamel. Pendant la CAN, il y avait des moments où on pouvait discuter et rigoler avec lui. Quand vous rentrez dans des séances vidéo ou d’analyse de match, il ne faut pas tenter de rigoler. On passe dans la phase de travail, et c’est alors quelqu’un de totalement différent. C’est ce qui le caractérise le plus », détaille Mehdi Tahrat.
France-Algérie : « laisse, je la mets »
« Très récemment, il a pris des nouvelles, il demande comment ça se passe, si on va bien. Il est très attentionné. C’est quelqu’un de profondément humain », conclut le défenseur algérien.
Omar Belbey, ex-international et coéquipier de Belmadi en EN raconte le coup franc réussi par l’actuel coach des Verts contre la France à Marseille en 2001. « Je me souviens aussi du match de 2001, quand on a joué contre la France (1-4). Il y a ce coup franc. On est trois ou quatre autours du ballon. Djamel, dans toute sa splendeur, prend le ballon et dit : « Laisse, je la mets. » On s’est écartés. Il nous a demandé de nous mettre à côté du mur. Il l’a juste fouetté au-dessus. Et il n’avait pas menti. Il avait promis, il la mise. C’était Djamel. »
« Il aime la gagne »
Yassine Bezzaz, ancien coéquipier de Belmadi à Valenciennes (France) se souvient d’un joueur qui aime la gagne même aux entrainements.
« Son parcours de joueur l’a aidé dans son métier d’entraîneur. J’ai côtoyé quelqu’un qui aime la gagne, même aux entraînements (…) Sa force, c’est d’aimer la victoire. Il a transmis ça à ses joueurs. Il a aussi un grand cœur. »