Vahid Halilhodzic, l’entraineur qui a mené l’Algérie à une qualification historique aux huitièmes de finale du Mondial 2014, parle de sa découverte de l’attaquant Islam Slimani et de la venue de Riyad Mahrez en équipe nationale.
« Quand je l’ai convoqué pour la première fois, je me souviens que tout le monde m’a critiqué. Le président de la fédération, Mohamed Raouraoua, m’avait demandé : « Qui est ce joueur ? ». Moi, j’avais tout de suite vu qu’il avait quelque chose. Il était intelligent dans ses déplacements et très bon dans la profondeur », raconte coach Vahid dans un entretien à France Football, publié hier vendredi.
L’ex-patron des Verts précise avoir repéré Slimani lors d’un match du CRB contre une équipe dont il ne se souvient pas. « Je regarde le match, et puis je vois un grand attaquant du côté du CRB. Il bougeait et proposait beaucoup, il se battait énormément. J’ai remarqué aussi son jeu de tête qui était une de ses qualités principales. Ce joueur, c’était Slimani. Je me suis renseigné. Il n’était pas vraiment considéré, il n’avait jamais été appelé dans aucune sélection. J’ai décidé de le convoquer juste sur ce match », détaille-t-il.
Sur les qualités de Mahrez, coach Vahid résume : « Il a un gros mental. C’est un garçon exemplaire qui est un vrai bonheur pour chaque entraîneur. Il est irréprochable au niveau de l’état d’esprit. Il est sur le terrain comme dans la vie. »
L’ex-sélectionneur des Verts a également évoqué la sélection de Riyad Mahrez : » Quand j’ai fait venir Riyad Mahrez en sélection, ce n’était plus des critiques, mais parfois des insultes. Il est très efficace, je trouve incroyable que Slimani soit autant discuté. Il a une mentalité phénoménale, il n’y aucun problème avec lui. »
Il s’est exprimé également sur Djamel Belmadi, qui a réalisé, selon lui, « un travail remarquable ». Pour lui, l’EN aurait pu atteindre la finale du Mondial 2014 : « Je l’ai déjà dit, mais je pense qu’en 2014, on avait une équipe pour aller plus loin lors du Mondial. On aurait peut-être pu atteindre la finale parce qu’on progressait de match en match ».